Après un appel à candidatures lancé à tous les étudiants de plus de 18 ans, le Prix de la Photographie Industrielle dévoie les nom des cinq lauréats de sa quatrième édition sur la thématique « La transition énergétique ». Les prix ont été remis à l’occasion d’une cérémonie qui s’est déroulée le 20 juin 2023 à l’Hôtel de l’Industrie. C’est Pierre Cathala qui remporte le coup de cœur du jury doté de 1.000€. Nathan Commereuc, Aymeric Louison, Axelle Leskerpit et Adrien Riviale ont été nommés lauréats finalistes de cette nouvelle édition !
Soucieuse de valoriser les sites, les techniques, les innovations et les outils industriels nationaux, la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale a invité les étudiants à faire preuve d’audace et de créativité en investissant librement les lieux phares de l’industrie, de l’excellence technologique, des innovations et des bonnes pratiques en faveur de la Transition Énergétique en participant à la quatrième édition du Prix de la Photographie Industrielle : un concours étudiant consacré à la photographie industrielle intitulé « Un Autre Regard sur l’Industrie ».
« L’idée de lancer un Prix de la Photographie Industrielle m’est apparue comme une nécessité il y a quelques années, lorsque j’ai constaté que de plus en plus de jeunes se détournaient de l’industrie pour leurs premières expériences professionnelles. Ils avaient l’image d’une industrie française dépassée, en phase de délocalisation pour les industries manufacturières du 20e siècle et pas assez innovante pour pouvoir s’imposer sur le plan international dans l’Industrie 5.0 du 21ème siècle. […] Ce concours Photo Industrielle m’a semblé l’un des moyens de changer le regard des jeunes sur l’Industrie, dont les métiers n’ont rien à voir avec l’image d’Épinal des Temps Modernes de Charlie Chaplin. D’où le choix des thèmes choisis pour ce concours de la Photo : « l’Industrie du Futur » pour la première édition, « l’Industrie au service des Hommes » pour la deuxième, « le Savoir-faire en mouvement » pour la troisième et « la Transition énergétique » pour cette quatrième édition. » Olivier Mousson, Président de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale.
Pierre Cathala
Gobelins, Paris
Coup de coeur du jury
Devant le site de Moulinot Compost & Biogaz. On devine le bleu de travail qu’il porte.
Les fleurs récupérées parmi les déchets végétaux triés sur place remplissent un casque orange.
Symbole d’égalité, car obligatoire du PDG au plus bas de l’échelle salariale, devient ici objet d’art.
Nathan Commereuc
ESG, Rennes
Pourtant, les énergies de transition sont devenues indispensables face aux enjeux climatiques. Si la France continue de financer le nucléaire, les entreprises doivent se positionner pour répondre à cette nouvelle demande. C’est dans ce contexte que se pose la question de la place de ces entreprises dans cette transition… Car les enjeux sont aussi sociaux !
Comment préparer cette transition énergétique ? Quel compromis entre notre indépendance énergétique nucléaire et le développement de nouvelles sources d’énergie ? Le noir et blanc et le choix du contraste très fort sont choisis pour faire écho aux premières photos sur l’industrie. La photo n’aurait pas vu le jour sans la révolution industrielle du 19e siècle. Les formes de rond récurrentes questionnent : une énergie cyclique ou industrie qui tourne en rond ?
Visite dans une usine de chaudronnerie industrielle et nucléaire La France mise sur le nucléaire depuis des décennies pour sa production en grande quantité d’énergie sans émission de gaz à effet de serre. Sans se positionner en pro-nucléaire cette énergie est souvent considérée comme une source d’énergie fiable et constante, qui peut aider à soutenir la transition vers des sources d’énergie renouvelables intermittentes telles que l’énergie solaire ou éolienne. D’autres affirment que l’accent devrait être mis sur le développement de sources d’énergie renouvelable plutôt que sur le maintien de l’industrie nucléaire.
Adrien Riviale,
EFET Studio Créa Paris – École de design
De cuve en cuve, le gaz devient plus noble, le biogaz devient biométhane et alimente plus de 2200 foyers. La matière non transformée devient engrais et remplace les pesticides.
Le processus de Méthanisation permet de transformer les déchets verts en énergie. Ici, la paille est compactée avec le tracteur de l’agriculteur.
Christophe est le technicien du site. Il effectue des contrôles tous les jours et il peut déceler la moindre anomalie d’un simple coup d’oeil. Comme il dit : « Je fais la cuisine. »
Axelle Leskerpit
Gobelins, Paris
Cette image incarne l’engagement de TIMAC AGRO France à promouvoir la recherche scientifique au service de pratiques agricoles durables et efficaces. Avec son centre de recherche, les chercheurs, en lien avec l’ensemble de leurs partenaires, développent des produits de très haute technicité pour répondre aux besoins des cultures et des espèces sur tous les continents. Ceci est fait dans le respect du sol, de la plante et de l’animal pour accompagner tous les agriculteurs et les aider à faire face aux grands défis économiques et environnementaux d’une productivité
TIMAC AGRO France a coeur de transmettre son savoir pour tendre vers un monde plus respectueux de l’environnement. Sur cette photographie, un instant d’une visite d’usine, alimentée par énergie biomasse. Cette installation témoigne de l’engagement de TIMAC AGRO France envers la transition énergétique et la réduction des émissions, tout en fournissant une source d’énergie propre pour soutenir l’industrie locale et l’agriculture durable.
Cette approche innovante permet à TIMAC AGRO FRANCE de comprendre et d’améliorer les besoins des plantes, tout en respectant leur intégrité. La plante suit un circuit automatisé au coeur d’une serre d’expérimentation. Cette étape se place en amont de l’industrialisation des produits technologiques et biologiques au service du rendement et de la qualité, permettant l’accompagnement vers une agriculture durable.
Aymeric Louison
Institut Régional Universitaire Polytechnique (IRUP) Saint-Etienne
Opération de défigeage de la fonte, bien que cela résulte d’un incident. L’opération représentée ici reste spectaculaire. Le but est de faire fondre le métal afin de le réutiliser.
Les reflets incandescents traduisent la violence de la réaction de l’oxygène avec le métal. Ce miroir semble fragile face au métal en fuite.
Notre opérateur est en train de réaliser une opération de ringardage, qui consiste à ajuster le niveau de la fonte en fusion dans le chenal de sortie du cubilot pour optimiser le rendement de notre four industriel. Cette technique permet de produire plus de fonte tout en consommant moins d’énergie.
Le jury de cette édition 2023 était composé d’Alain Genestar (Fondateur de Polka Magazine), Bruno Berthet (Président du Groupe des Industries Métallurgiques (GIM) et Président exécutif d’Aresia), Dimitri Tolstoï (Photographe), Erik Anspach (Directeur Général de GOBELINS, l’école de l’image), Églantine Aubry (Responsable Communication et Mécénat de l’INMA), Franck Bordas (Président de l’Union Nationale des Présidents d’Institut Universitaire de Technologie (UNPIUT)), Gérard Delmas (Président de la CCI Val-de-Marne), Natacha Dassault (Présidente du jury, Fondatrice de la galerie Not A Gallery (NAG)), Olivier Mousson (Président de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale et Trésorier du Jeu de Paume), Paulette Gassmann (Présidente du Conseil d’Administration du laboratoire PICTO) et Stéphane Magnan (Industriel et fondateur de la Galerie Les Filles du Calvaire).
Les partenaires de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale dans cette aventure sont : Gobelins, l’école de l’image, laboratoire PICTO, Polka, Not a Gallery, Institut National des Métiers d’Art (INMA), Union Nationale des Présidents d’Institut Universitaire de Technologie (UNPIUT), et le Groupe des Industries Métallurgiques (GIM), CCI de France.
