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Lauréats du Prix HSBC pour la photographie 2021

© Cyrus Cornut – Lauréat du Prix HSBC pour la photographie 2021

Les noms des deux lauréats de la 26ème édition du Prix HSBC pour la Photographie viennent d’être dévoilés. Sous la houlette de Sylvie Hugues, à la tête du comité artistique 2021, ce sont Aassmaa Akhannouch et Cyrus Cornut qui sont les heureux gagnants avec leur travaux respectifs « La maison qui m’habite encore… » et « Chongqing, sur les quatre rives du temps qui passe ». Depuis 2017, Picto Foundation accompagne le Prix HSBC pour la photographie dans la création et la fabrication des expositions des lauréats.

 

Chongqing, sur les quatre rives du temps qui passe

Cyrus Cornut a 43 ans, il est architecte de formation, cela se sent dans les sujets qu’il choisit de documenter. Urbanisation dévorante en Chine, recul des zones naturelles au profit des mégapoles et des réseaux autoroutiers. Et son corollaire, mépris des populations des zones rurales et pollution endémique. Chaque projet, je le sais, fait l’objet d’une recherche sérieuse de documentation, afin de pouvoir, une fois sur place, saisir les scènes importantes et porteuses de sens. La photographie à la chambre que pratique Cyrus Cornut ne s’improvise pas.
C’est une photographie du temps long qui nécessite de nombreux repérages préalables, afin de trouver les meilleurs points de vue. La chambre photographique est un appareil lourd qu’il faut fixer sur trépied. Chaque vue doit être minutieusement composée en scrutant le verre dépoli à l’arrière. (…) Il y a fort à parier que les paysages urbains immortalisés par le photographe n’existent plus aujourd’hui, d’où l’importance de mener pareille entreprise malgré le coût qu’elle engendre et l’engagement que cela demande.

© Aassmaa Akhannouch – Lauréate du Prix HSBC pour la Photographie 2021

La maison qui m’habite encore…

De quelle couleur sont les souvenirs ? En revisitant la maison de son enfance, à l’occasion de la vente de celle-ci, la photographe marocaine Aassmaa Akhannouch nous fait voyager dans le temps. (…)  À la nostalgie des espaces vides, la photographe ajoute des images décrivant les scènes de son enfance : la préparation du repas, la séance de coiffure… Et – miracle du talent – ça sonne juste. C’est comme si les habitants de cette maison – pourtant fermée depuis trente ans – n’avaient jamais quitté les lieux !
Le procédé de tirage dont elle fait mention, à savoir du cyanotype viré et rehaussé à l’aquarelle, s’accorde parfaitement au propos et ajoute une patine aux tirages. C’est un peu comme si on rouvrait une vieille malle
au grenier et qu’on tombait sur ses photographies. Un aller-retour entre présent et passé s’opère… Bref, nous voici en présence d’un Maroc éternel dont les teintes effacées mais tenaces, révèlent une belle sensibilité.


• Dates : À partir du 3 mai 2021
• Lieu : Galerie Esther Woerdehoff
36, rue Falguière
75015 Paris
https://ewgalerie.com/