Click "Enter" to submit the form.

Sylvie Bonnot expose le vol.2 de Baikonour Tour à Dijon !

Sylvie Bonnot, Ergolier 001, 2021, photographie, gélatine argentique issue d’une photographie du CNES, transposée sur papier BFK Rives, 60 x 80 cm, Remplissage du satellite Horizon-2 © CNES/ESA/Arianespace/CSG Service Optique, 2007

Après avoir présenté le premier volet de son Baikonour Tour à la Galerie Ségolène Brossette en automne dernier, la photographe française Sylvie Bonnot, inaugure le second corpus spatial à la Galerie Interface. Elle y présente l’ensemble de ses recherches artistiques réalisées dans le cadre de la résidence hors les murs 2021 de l’Observatoire de l’Espace. Au CNES tout d’abord, à partir de documents d’archives, puis en se rendant à Baïkonour, cosmodrome soviétique, avant de rejoindre au Centre Spatial Guyanais : Sinnamary.


Type de fabrication : tirage argentique Lambda Noir & Blanc sur papier baryté.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


La conquête spatiale est autant un espace mental de rêve et de mythe qu’un champ d’explorations scientifiques et d’innovations technologiques. Du Voyage dans la Lune de Méliès àInterstellar de Christopher Nolan, l’envol de l’humanité au-delà de l’atmosphère terrestre a fait vibrer des millions de spectateurs, ébahis devant ses images fantastiques, caressant le désir que le rêve devienne réalité.
Photographe, Sylvie Bonnot est lauréate de la résidence hors-les murs 2021 de l’Observatoire de l’Espace, elle a fait de la conquête spatiale son terrain de jeu.
Au CNES, à partir de 2017, où elle a créé des oeuvres polymorphes à partir de documents d’archives sur les ballons stratosphériques ; puis en 2019, en se rendant à Baïkonour au Kazakhstan, sur un site autrefois fleuron de l’industrie aéronautique soviétique, et s’apprête à se rendre à Sinnamary, sur la base de lancement du Centre Spatial Guyanais dédié à la fusée Soyouz.
Toutefois, ce qui intéresse Sylvie Bonnot n’est pas de rendre compte des prouesses technologiques, mais d’observer ce que ce mythe de la conquête spatiale produit en nous, ce qu’il réveille de fierté nationale et de désir d’ailleurs.
À Baïkonour, elle a capté une chimère qui s’évanouit comme un mirage des temps glorieux. Dans ce désert, affluent chaque année des centaines de touristes : le Baïkonour Tour a été conçu pour ravir les yeux et les imaginations.
Mais où est-on exactement ? Le site respire tant l’artificialité que l’on se croit au cinéma.
Dans un audacieux face-à-face, Sylvie Bonnot plonge le spectateur dans les noirs et blancs de ses grandes Mues, réalisées à partir d’archives scientifiques. Leur matière a été transmutée par le processus de travail de l’artiste qui crée sa propre archive de la conquête spatiale – une archive artificielle questionne la preuve scientifique par l’image.
En nous offrant des fenêtres ouvertes sur l’imaginaire spatiale, Sylvie Bonnot nous propose une autre vérité qui est faite de la matière même de nos rêves.

Hélène Jagot – Conservatrice du Patrimoine
Commissaire associée au projet Baïkonour Tour

Vol.1 : Ségolène Brossette Galerie, Paris, Oct-Nov 2021
Vol.2 : Interface, Dijon, Janvier-Mars 2022
Vol.3 : Espace Jean de Joigny en partenariat avec Interface, avril-mai 2022
Outer Space, The Merchant House, Amsterdam, 2022-23


• Date : Du 29 janvier au 26 mars 2022
• Lieu : Interface
12 rue chancelier de l’hospital
21000 Dijon
http://www.interface-art.com