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Lorraine Thiria dans une exposition éphémère à Paris

Saint-Nazaire © Lorraine Thiria

Lorraine Thiria est une artiste pluridisciplinaire. C’est sa passion pour la peinture qui l’a mènera à la photographie. Mêlant en substance les deux médiums, sa pratique photographique s’attarde sur les matières et les textures. Elle redonne vie à des fragments de murs laissant entrevoir les stigmates du temps, dans un corpus résolument abstrait où couleurs et matières s’entremêlent. Une exposition éphémère est organisée à Paris du 4 au 6 février !


Type de fabrication : Impressions Fine Art sur papier Museum Etching Hahnemühle 350g et contrecollage.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Les murs sont pour moi la matérialisation d’un corps sensible en permanente appréhension. Ils constituent une double peau, une présence physique, une mémoire.
J’ai toujours été attirée par leurs lignes, leurs aspérités, leurs écailles et sinuosités, leurs sillons et traces, leurs failles et blessures. Je suis touchée par les empreintes du temps qu’ils recèlent.
Leurs souvenirs tangibles et leurs murmures m’interpellent aussi.
Je ne sais si je leur offre un autre regard photographique ou s’ils me révèlent leur regard intime que je traduis en image. L’esthétisme consiste en un double mouvement réciproque ininterrompu.
Mes séries : « Un autre regard » et « Abstraction attraction » sont en cela intimement liées même si les photographies ne sont pas totalement coexistantes : l’une s’attache à saisir le passage du temps, l’autre à peindre l’abstraction féconde.
Révéler ce qui n’est plus ou magnifier ce qui demeure ET laisser place à l’imagination que permet l’abstraction.
La matière (qu’elle soit murale, ou terreuse, végétale, ferrugineuse) m’ancre dans la réalité et en même temps m’en extrait, m’en dissout, en m’entraînant vers des pensées insaisissables libérant l’imaginaire.
Le passé devient à la fois réalité et présent.

La frontière entre absence et présence est re-visitée.
La matière est ainsi puissamment physique et indéniablement mentale. Elle est ressentie et imaginée, réelle et réinventée.
Elle est peau et pensée à la fois. Elle est corps et cri.
Elle me touche autant que je la touche, elle me parle.
J’essaie d’en restituer ici le langage.


• Date : Du 4 au 6 février 2022
• Galerie
43 rue Charlot
75003 Paris
https://lorrainethiria.com/