Click "Enter" to submit the form.

Le Tchad de José Nicolas exposé à l’UPP

Tchad 1987, Faya Largeau © José Nicolas

Tout ce mois de février, la galerie de l’UPP – Maison de Photographes met à l’honneur le travail du photographe français José Nicolas. Dans cette exposition, on découvre une sélection d’images réalisées au Tchad, lors de ses nombreux séjours à l’occasion de plusieurs missions avec des ONG mais aussi en tant que photographe membre de l’agence Sipa Press. L’exposition est visible jusqu’au 27 février !


Type de fabrication : Tirages argentiques Noir & Blanc baryté à l’agrandisseur & tirages sur papier Baryta Collages alu et caisses américaines
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


« Mon lien avec le Tchad remonte à mon enfance. Au début des années 1960, avec mon père militaire, nous avons atterri à Faya-Largeau, chef-lieu du nord du Tchad, dit Borkou-Ennedi-Tibesti. Un territoire immense (600 350 kilomètres carrés) pour soixante-dix mille habitants. Je me souviens d’une vie pleine de douceur, où le temps n’avait pas de prise sur nous, où je vivais pleinement cette liberté avec le bonheur de l’innocence.

Je retourne au Tchad en 1978. Parachutiste, je participe à l’évacuation des ressortissants européens pendant les violents combats qui opposent les différentes factions tchadiennes – et elles étaient nombreuses.

De retour deux ans plus tard, avec mon unité, nous nomadisons pendant quatre mois dans l’est, à Abéché, puis près du Lac Tchad à Mao. Moments magiques. Je m’adonne alors avec mon appareil photo à un plaisir de curiosité et de contemplation qui ne me quittera plus. Ce sont mes premières images du Tchad.

D’autres séjours s’enchaînent jusqu’à la fin des années 1990. Je m’y rends en tant que logisticien pour Médecins du Monde et Hôpital sans frontière (1983), puis Sipa à partir de 1984. Je couvre l’attaque libyenne de N’Djamena en 1986 et la déroute des blindés de Kadhafi à la bataille de Ouadi Doum en 1987. Cette année-là, j’ai eu la joie de retrouver Faya-Largeau qui était resté tel que je l’avais connu dans mon enfance. Je photographiais avec un plaisir intense cette ville de désert au risque de m’y faire oublier par mes collègues journalistes… En 1990, le monde assiste à la chute d’Hissène Habré et à la prise de pouvoir par Idriss Déby.

Enfin je sillonne en 1997, pour Action contre la faim, les zones désertiques de ce pays, photographiant, libre de toute contrainte professionnelle. J’explore à loisir les endroits oubliés dorénavant par l’actualité.

Si mes voyages m’ont toujours mené au-dessus de la capitale, j’ai souhaité regrouper ces images d’archives pour rendre hommage à ce pays. »


• Date : Du 1er au 27 février 2022
• UPP – Maison des Photographes
11, rue Belzunce
75010 Paris
http://josenicolas-art.fr/