En marge de la manifestation PhotoSaintGermain, la galerie Jean-François Foucher a choisi de présenter les œuvres photographique du vidéaste et réalisateur japonais Yuki Kawamura. Un travail pictural et poétique réalisé au Japon lors tournage de son film “Norie”, sur les traces de sa mère disparue, se déploie dans cette exposition intimiste.

Type de fabrication : Tirages noir & blanc à l’agrandisseur, collage et encadrement .
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.

Lors du tournage de son film NORIE, Yuki Kawamura retourne au Japon sur les traces de sa mère disparue alors qu’il était enfant. Au cours de ce périple, celui-ci capture la mer et ses courants.
L’exposition présente 9 photographies de paysages marins en noir et blanc, 9 variations méditatives de la surface marine, d’une grande force plastique qui, sous leur apparente simplicité, nous proposent en réalité d’aller plus loin.
« La spirale, forme naturelle de la croissance, est devenue à travers les âges et les cultures, le symbole humain de la quête de l’âme vers la vie éternelle. À l’image des méandres internes du labyrinthe, elle représente l’itinéraire du héros à la recherche de cet aboutissement où se trouve le secret de la vie.

Tel un tourbillon sphérique se nouant autour de son propre centre, elle associe les orientations internes et externes du mouvement. Toute description de l’absolu étant nécessairement limitée, nous ne pouvons l’exprimer que par des symboles car ils traversent directement toutes les couches et tous les détours de notre conscience.» Extrait de la Spirale Mystique de Jill Purce.
Spiral invite le spectateur au partage d’une nouvelle expérience. En procédant par abstraction, en tentant de saisir l’essence même de la mer, Yuki Kawamura accentue tout ce qui relève de sa plasticité.
L’oeil explore la mer et ses variations, le regard se fond dans l’infini de la nuit et de l’espace.

« Si j’arrive à extraire de ces images une force poétique ou surnaturelle, prises depuis le monde naturel, j’estime que cela en fait une oeuvre » – Yuki Kawamura

Ce que tente de fixer le photographe, c’est un univers en mouvement incessant et en transformation perpétuelle. Exprimer le mouvement en une image figée est le paradoxe de ces photographies, de ce voyage au coeur des ténèbres.
Yuki Kawamura initie ici son parcours vers sa mère disparue, vers son enfance. Autant de territoires invisibles que l’oeil traque dans les nuances de noir et de gris qui révèleront peut-être les moments évanouis et permettront de les revivre – comme un éternel retour ressusciterait le passé.
Les multiples correspondances entres formes et textures favorisent une confusion et abolissent tout rapport d’échelle, créant un autre espace, un autre temps où l’oeil pourrait enfin atteindre le temps retrouvé.

• Date : Du 21 octobre au 20 novembre 2021
• Lieu : galerie Jean-François Foucher
6 rue de Lille
75007 Paris