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La Galerie Elda Mazer présente une sélection d’archives de Denis Malartre

© Denis Malartre

La Galerie Elda Mazer présente, pour la deuxième année consécutive, le travail du photographe Denis Malartre. Après avoir partagé avec les visiteurs un travail plasticien intitulé “Objectales”, cette nouvelle exposition accueille une sélection d’images d’archives de cet ancien photographe membre de l’agence Viva. On y retrouve des tirages argentiques de photos prises entre 1974 et 1986 à Paris et à New York, mêlant street photography, reportage et portrait…


Type de fabrication : tirages argentiques 30 x 40 cm à l’agrandisseur sur papier Baryté Ilford.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


A Paris et en banlieue, depuis ses débuts en tant que reporter-photo, et à Manhattan où il a fait en 1986 ses dernières photographies instantanées. Une exposition sur le thème du portrait, où le photographe saisit dans la ville l’échange silencieux, le temps d’un regard.

“J’aime les accidents d’une image, tout ce qui excède la maîtrise technique”. C’est cet “accident qui constitue l’impact d’une image et donne au sens un aspect trouble. (…) C’est, en somme, la pénétration de l’insconscient qui vient troubler ce que le conscient croyait si facile à dire (…), un voile devant des yeux trop clairs.” (Tue-Mouches, 1988)

Dans une position essentielle de modestie et de simplicité de moyens, de refus du spectaculaire, Denis Malartre reconnaît une autonomie à chacun des éléments de ses images et propose une vision subtile, diffuse et profondément humaniste du monde.

Paris. Arrivé au début des années 1970, il y promène un regard amoureux et solitaire. Il y voit les reflets, les courbes, les espaces qui se côtoient, se superposent, se regardent en transparence, et crée des images qui jouent déjà avec la perspective. Sur les Parisiens, il pose un regard intime et fraternel, qui perçoit leur solitude fondamentale, avec toujours présente cette envie de se reconnaître, sans mot dire, par un coup d’œil, un sourire…

Banlieue. Il réalise plusieurs reportages de fond pour des municipalités communistes (Saint-Denis, Gennevilliers, Aubervilliers, Massy). Il photographie ces villes ouvrières dans leur vie de tous les jours: les usines, les ateliers, les écoles, les petits matins d’hiver, les collègues… Il ne “vole” pas ses images mais établit au contraire un rapport de sympathie avec les gens qu’il prend comme sujets. On devine une intériorité qui se fait violence pour s’ouvrir à la joie d’être ensemble, avec laquelle le photographe communie spontanément.

Manhattan. En 1986, un voyage à New York bouleverse sa vision et sa pratique de la photo. Il y découvre une correspondance entre certains peintres expressionnistes abstraits et Manhattan, et s’émerveille que cette abstraction puisse prendre ses racines dans la nature, “presque comme des impressionnistes”. Il photographie les New-Yorkais avec ce même regard intime, et cherche dans la ville qui l’inspire les lignes – lignes blanches, lignes de fuite – les reflets sur les vitrines, sur le macadam après la pluie, les effets de superposition qui créent un mystère d’ordre cinématographique et interrogent l’illusion du réel.

Portraits, pris surtout entre 1983 et 1986, avec jusqu’au bout son attachement au noir et blanc, avec lequel il a poursuivi pendant ses quinze années de photo-reportage son travail sur les fondamentaux de l’image. Après quoi, il rompra définitivement avec la photo instantanée pour s’engager dans une expérimentation “en chambre”, à la limite de l’abstraction.


• Date : Du 9 septembre au 9 octobre 2021 – Prolongations jusqu’au 23 octobre 2021
• Lieu : Musée Hèbre
Galerie Elda Mazer
51 rue Daguerre
Paris 75014
En savoir plus :
http://www.denis-malartre.fr