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Brésils de Ludovic Carème à Gap

Teresinha dans le ruisseau près de chez elle, Seringal Santa Rosa, Acre, Brésil 2017 © Ludovic Carème, Agence VU’

Après avoir inauguré cette exposition de Ludovic Carème à la Friche de Marseille en 2019, “Brésils” revient à Gap dans une présentation simultanée à Gap, au Théâtre La passerelle et au Musée muséum départemental des Hautes Alpes. D’une petite favela au coeur de Sao Paulo jusqu’au fin fond de l’Amazonie, un voyage photographique entre documentaire et poésie qui questionne la situation actuelle du Brésil.


Type de fabrication : Tirage noir et blanc au charbon Piezography.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


« Installé au Brésil pendant plus de dix ans, Ludovic Carème a pris à rebours le trajet de ceux qu’il a photographiés. Il a commencé à dresser le portrait de la petite favela d’Agua Branca à Sao Paulo, pour finir son périple en Amazonie, là d’où sont partis ceux qui rêvaient de trouver le bonheur dans la mégapole. Puis, il est allé régulièrement à Agua Branca dans ces baraques en planches, construites au-dessus des égouts, il a photographié, de près, en noir et blanc vibrant ceux qui acceptaient sa présence et lui faisaient don de leur visage. C’est là aussi qu’il a photographié, en pied, les travailleurs.
En 2012 il a cadré les grands immeubles du centre mis en jachère par des promoteurs spéculateurs, ruines modernes et dérisoires, révoltantes, dans une ville où des milliers de sans-abris rendent encore plus intolérables ces habitations vides transformées en œuvres d’art urbain par d’audacieux « Pixadores ». En abandonnant la ville pour le plus profond de l’Amazonie, en poursuivant son travail de portraitiste et en le complétant de vues, souvent sensuelles de la forêt, mais aussi de constats nets de sa déforestation, il poursuit le développement sensible d’une photographie documentaire aux solides bases classiques.
Des portraits dignes et un peu tristes, une forêt luxuriante, en butte aux agressions de l’homme, des maisons détruites, le double mouvement qui mène les pauvres vers les villes et leur interdit les centres, tout est là, avec retenue, avec une forme de poésie aussi. »
Christian Caujolle


• Dates : Du 19 mai au 19 septembre 2021
Lieu : Théâtre La passerelle
137 boulevard Georges Pompidou
Et Musée muséum départemental des Hautes Alpes
6, avenue Maréchal Foch
05000 Gap