Véritable immersion dans les soirées bamakoises des années 60, lors de l’indépendance du Mali, Let’s twist again expose une quarantaine de photographies de Malick Sidibé (1936-2016). « L’oeil de Bamako » immortalise l’insouciance et la joie d’une jeunesse libre et rebelle en minijupes, pantalons pattes d’éléphants et chaussures plateformes, enflammée par des rythmes twist, rock et afro-cubain. Come on everybody !

« J’assistais à leurs fêtes comme à une séance de cinéma ou à un spectacle. Je me déplaçais pour capter la meilleure position, je cherchais toujours les occasions, un moment frivole, une attitude originale ou un gars vraiment rigolo », raconte l’artiste. Looks, pas de danse, instants volés comme le tendre tête-à-tête du désormais célèbre cliché Nuit de Noël (1963)… Malick Sidibé incarne la mémoire d’une époque formidable, où hommes et femmes dansaient sans retenue. « Il aimait évoquer, raconter cette époque de libertés nouvelles, d’insouciance, de joie et d’espoir qu’il partageait avec la jeunesse », se souvient André Magnin, fondateur de la galerie MAGNIN-A et le premier à présenter le travail de Malick Sidibé en Occident.

Signalant son arrivée par un coup de flash, Malick Sidibé était la personne indispensable à la réussite d’une soirée grâce à sa virtuosité à capturer la réjouissance, les rires et la séduction de cette jeunesse malienne.

Exposition présentée dans le cadre du festival de la Quinzaine Photographique Nantaise (16 octobre > 15 novembre) en partenariat avec la galerie MAGNIN-A.