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Picto & Guests : Entretien avec Jean-Paul Gandolfo, enseignant à Louis Lumière (EN 2 PARTIES)

Jean-Paul Gandolfo est enseignant à L’École nationale supérieure Louis-Lumière. C’est après sa formation dans cette même école en 1977, qu’il est devenu le responsable du laboratoire photographique du musée départemental Albert Kahn, un labo laissé à l’abandon pendant plus de 50 ans. Dans cette passionnante mission, il décide alors de rencontrer l’un des maîtres du laboratoire : Pierre Gassmann. Il fut en charge de l’une des deux principales collections d’autochromes avec celle de la National Geographic Society. Et c’est en 1995, qu’il quitte le musée pour rejoindre l’enseignement à Louis Lumière.

Dans la première partie de cet entretien, Jean-Paul Gandolfo revient sur ses 18 années passées au Musée Albert Kahn dont l’un des points de départ se situe au moment de sa rencontre avec Pierre Gassmann. Un rendez-vous qui n’est en rien semblable à ce qu’il imaginait. Le fondateur du laboratoire était alors en pleine réflexion sur le retirage des négatifs anciens, notamment ceux d’Eugène Atget. Finalement les deux hommes se retrouvent autour d’une problématique commune. À l’époque, le Musée Albert Kahn alors détenteur d’une collection mondiale d’autochromes, faisait face à l’impossibilité de montrer les originaux à cause de leur extrême fragilité. Il fallait alors trouver des solutions de reproduction satisfaisantes et mettre en place des stratégies de conservation. Un dernier point qui sera au cœur de ses recherches et de ses publications tout au long de sa carrière.

“Aujourd’hui, la problématique majeure est celle de la transmission. La moitié des étudiants ont appris la photographie avec le numérique, ce qui induit une rupture générationnelle dans la transmission qui s’est accélérée par le fait qu’un grand nombre d’écoles ont arrêté l’enseignement de l’argentique. Cette mémoire disparait progressivement… Il est essentiel de maintenir l’enseignement de l’argentique ou plus généralement des procédés humides dans les écoles pour mieux appréhender ce qu’est la photographie”.

Dans la seconde partie, Jean-Paul Gandolfo nous parle de son engagement et de son intérêt pour la conservation en photographie à travers l’évolution du médium. Un axe qui sera également exploré à travers une collaboration entre l’Ecole nationale Louis Lumière et le laboratoire Picto pour mettre en place, par exemple, une mesure de permanence des procédés.

Chaque semaine, Picto vous donne rendez-vous donc pour découvrir deux entretiens exclusifs.