Nicolas Bruant expose dans le cadre de “7 à la maison”

Le galeriste spécialisé dans les arts primitifs, Serge Le Guennan, a convié plusieurs confrères et des artistes autour d’une seule et même exposition intitulée “7 à la maison”, dédiée aux esthètes et aux passionnés. Parmi les invités, on retrouve le photographe français Nicolas Bruant. Une sélection de ses tirages argentiques côtoieront sculptures et peintures les 25, 26 et 27 septembre 2020.
Type de fabrication : Tirage argentique
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.
Nicolas BruantIl y a de multiples façons d’affronter l’Afrique. Il n’est ici question que de photographie mais quel que soit le point de fascination ou d’ancrage d’un homme d’image, il lui reste encore à choisir une façon de faire, un traitement du sujet qu’il a choisi. Ce qu’il est convenu d’appeler un style. Et la forme, pour être signifiante, ne peut être détachée des intentions. Celles de Nicolas Bruant sont claires. Il a pris le parti de photographier les animaux d’Afrique. Mais il n’est spécialiste ni de la faune dans son ensemble, ni de certaines espèces en particulier.
Il n’est pas naturaliste. Ce monde animal qu’il montre ici exprime, de la façon la plus efficace qui soit, l’essence même d’un continent qu’il connaît non pas dans ses apparences mais dans son intimité. Il n’y a là aucun souci de description anatomique ou comportementale. Le bestiaire de Nicolas Bruant ne répond à aucune classification. Ce qui caractérise son travail, c’est que le photographe semble n’avoir rien perturbé, rien modifié. Plongé dans la boue des marigots, enfoui dans les hautes herbes ou noyé dans la brume, il semble être l’un de ces habitants de la savane qui jouent sans fin le jeu de la vie et de la mort. Il est tout sauf un chasseur. Il ne traque pas. Il fixe ce qui se trame entre le prédateur et sa proie. Il est au coeur de ce constant carnage qu’est un champ d’Afrique. Ce n’est pas une surface sensible mais sa propre sensibilité qu’il place, au plus près, entre l’effroi et la menace. Le résultat n’est pas une aventure, pas davantage une exploration, c’est une identification. La technique ? Il n’y a que les amateurs pour croire à la technique.
– Texte de Robert Delpire
Nicolas Bruant (né en 1951) commence à travailler dès 1969 comme assistant du photographe et ethnographe André Martin. En 1971, il voyage un an en Inde, au Népal et au Cachemire. Il fera don de ses photos au musée Guimet. Depuis très longtemps, il sillonne et photographie le continent africain. Il publie en 1992 un ouvrage consacré aux animaux d’Afrique. Il parcourt le monde pour de grands magazines (Vogue, Condé Nast Traveler…) et réalise des reportages sur l’architecture et les paysages.
Ses photographies viendront se répondre face à des objets tribals ethniques exposés par les marchands invités, mais aussi face aux œuvres des artistes tels que Coco Fronsac et Jim Skull…
• Date : Les 25, 26 et 27 septembre 2020
• Lieu : Serge Le Guennan
70 ter, Grande Rue
45110 Châteauneuf-sur-Loire
En savoir plus :
https://nicolasbruant.smugmug.com/