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Arles 2014

Les Rencontres d’Arles 2014 avec Picto

Du 7 juillet au 21 septembre 2014

Arles 2014

L’édition 2014 des Rencontres d’Arles ouvre ses portes le 7 juillet prochain. Une édition particulière puisque François Hébel signe ici sa dernière participation en tant que directeur des Rencontres d’Arles. Après le “Noir et Blanc” en 2013, le festival fête ses 45 ans d’existence avec le thème de la “Parade“, qui va réunir plus de 50 expositions. Le laboratoire Picto a réalisé la production d’une partie d’entre elles, que nous vous présentons aujourd’hui.

© Patrick Swirc
© Patrick Swirc

• Don’t Move de Patrick Swirc (Abbaye de Montmajour)
On me demande de dire ce que je pense des photographies de Patrick Swirc. Langage. Avec les mots, il cale, ne dit jamais ce qu’il veut, passe à côté, dit ci sans y penser, ou ça, en le regrettant. Il craint la perdition, et pourtant, le vertige infini avant de photographier le transporte absolument, comme une liberté. Sa photo ne va pas contre lui; seulement, elle le dépasse et le trahit parfois. Je sais qu’elle prend dehors pour parler de dedans. Sa terre est meuble, j’espère. Sa photo n’enterre pas, elle arrête, elle exhume, et même si je dis faux, sa photo dira vrai. Elle est manipulable et pourtant dépendante, bien dressée entre lui et les êtres vivants, comme sa chose, et pourtant, il suffit qu’il dise noir pour qu’elle imagine blanc. Il la domine, vaillant maître, perfectionniste dératé, mais il ne se rend pas compte de l’éternité qu’ils ont déjà, ensemble, fabriquée. Lui qui voulait finir, juste après lui, c’est raté.  (Claire Castillon)

 

© Mazaccio & Drowilal
© Mazaccio & Drowilal

• Mazaccio & Drowilal (Cloître Saint-Trophime)
Lauréats de la troisième «Résidence BMW au musée Nicéphore Niépce», le duo Mazaccio & Drowilal expose une large sélection de son oeuvre dont le travail réalisé à Chalon-sur-Saône.
«Pour cette résidence, notre projet consistait en une étude anthropologique, iconographique, mais avant tout photographique, sur l’animal et ses représentations culturelles contemporaines. Comment la représentation de l’animal et sa prolifération sur des supports variés parlent autant de notre rapport aux objets de consommation, à l’artefact et à la surface en général, que de notre rapport au sauvage. Cette période a aussi été l’occasion d’explorer de nouvelles modalités de monstration de nos images en essayant de tirer l’accrochage traditionnel de photographies vers un dispositif intertextuel plus vaste, de l’ordre de l’installation, qui attache une grande importance à la mise en relation et aux modes de présentation des images.»  Mazaccio & Drowilal

Alberth Lukassen, un chasseur Inuit, sur la banquise à Uummannaq, dans le nord du Groenland © Ciril Jazbec
© Ciril Jazbec

On Thin Ice de Ciril Jazbec (Atelier de la Chaudronnerie)
Lauréat de Photo Folio Review 2013
On Thin Ice est une série de photographies prises au Groenland et qui constitue l’un des chapitres d’un projet à long terme visant à étudier l’humain face aux changements climatiques dans un certain nombre de régions de basse altitude menacées. La série met en scène la vie des chasseurs dans le nord du Groenland. Au cours de mon exploration, j’ai passé la plus grande partie de mon temps dans le village de Saatut, qui compte 250 habitants et 500 chiens. L’un des personnages principaux de mon histoire est Unnartoq, 72 ans, l’une des dernières personnes à suivre les traditions et à vivre de la chasse. Pour un Européen, les conditions de vie du Groenland sont extrêmes. Il faut une volonté de fer pour affronter les basses températures. Toutefois, la vie quotidienne de ces chasseurs a changé en même temps que le climat : ils doivent aujourd’hui faire face à un temps imprévisible, de plus hautes températures, et la couche de glace beaucoup plus fine qui en résulte. La photographie me permet de raconter une histoire qui se reflète dans mon propre regard.

© Youngsoo Han
© Youngsoo Han

People in a Period of Recovery de Youngsoo Han (Atelier de la Chaudronnerie)
Prix Découverte – Sélection de Bohnchang Koo
Bien que le photographe Han Youngsoo ne fût pas reconnu de son vivant, il mérite de concourir pour ce prix. Lui seul à su témoigner avec authenticité de la Corée des années 1950, surtout après la guerre de Corée, lorsqu’il était presque impossible de photographier des paysages et des gens. Il n’est plus des nôtres mais sa modeste contribution mérite d’être saluée dans le monde entier.

© Pieter ten Hoopen
© Pieter ten Hoopen

Ungry Horse de Pieter ten Hoopen (Atelier de la Chaudronnerie)
Prix Découverte – Sélection de Alexis Fabry
Ten Hoopen a parcouru la planète pour rendre compte des situations sociales les plus diverses. Grâce à une forme documentaire personnelle et poétique, il donne à ses projets une atmosphère unique et forte. Exhumant les rêves et la capacité de résistance tapis derrière la façade des réalités les plus dures, il leur donne le premier rôle. Aussi à l’aise en Suède, où il vit, que dans des régions lointaines et dangereuses, il a l’an dernier ajouté une corde à son arc artistique en utilisant la vidéo pour raconter l’histoire de Kitezh, une ville mythique russe qui ne se révèle qu’à ceux qui ont le coeur pur. (Wim Melis)

Mélanie Bonajo
Mélanie Bonajo

Mélanie Bonajo (Atelier de la Chaudronnerie)
Small Universe by Erik Kessels
Mélanie Bonajo est l’une des figures les plus importantes de la Nouvelle Vague de la photographie hollandaise. Son oeuvre la plus connue reste sans doute sa série Furniture Bondage (« Bondage mobilier »), qui représente des femmes nues attachées à des meubles.  Mais Bonajo n’est pas cantonnée à un seul médium. Au fil des années, elle n’a jamais cessé de nous surprendre en exprimant ses idées de toutes sortes de manière. En ce moment par exemple, Bonajo se produit avec son groupe ZaZaZoZo.  Le thème principal qui traverse toute son oeuvre, quel que soit le médium choisi, est le corps féminin et la manière dont il se définit lui-même. Dans cette exposition, elle partage avec le public des photographies où elle se documente elle-même au fil du temps. Alors qu’elle était prise dans les tourments d’une relation amoureuse, elle a décidé de se prendre en photo en train de pleurer. Par la suite, à chaque fois qu’elle sentait les larmes lui monter aux yeux, elle attrapait son appareil photo et capturait une image d’elle-même en guise de thérapie. En prenant la rupture – ou plutôt sa rupture – comme sujet, elle touche ainsi aux thèmes universaux du deuil et de la souffrance quotidienne.  Erik Kessels

© Erik Fens
© Erik Fens

Erik Fens (Atelier de la Chaudronnerie)
Small Universe by Erik Kessels
Erik Fens collectionne de manière compulsive les objets, les textes et les images. Il construit son propre univers grâce aux séries qu’il a créées et dans lesquelles il croit. C’est une activité solitaire et il est bien rare qu’il la partage avec d’autres.  Pour Small Universe, il nous présente sa série TreeCar (« Arbre-voiture »). Pendant quelque temps, il a photographié les voitures garées sous son balcon à Amsterdam. Ces voitures étaient garées juste à côté d’un arbre et l’ombre de ce dernier était souvent visible sur le toit ou le capot de la voiture. Fens fut alors ébloui par la beauté de la silhouette en forme d’arbre qui se découpait sur le toit de la voiture – une obsession tout simplement inimaginable sur une autre planète. La vie quotidienne recèle ses beautés cachées, et elle a besoin de photographes et d’artistes comme Erik Fens pour les dévoiler.  (Erik Kessels)

© Maurice Van Es
© Maurice Van Es

Maurice van Es
(Atelier de la Chaudronnerie)
Small Universe by Erik Kessels
Maurice van Es est un jeune photographe talentueux qui a déjà beaucoup créé sur une période relativement courte. Il travaille surtout sur ses souvenirs et son environnement immédiat en s’attachant à donner une autre dimension aux plus petits événements et en en soulignant toute l’importance. Dans Textures of Childhood (« Textures de l’enfance »), van Es présente de petits fragments de photographies prises durant son enfance. Des images de familles qui semblent souvent dérisoires mais qu’il arrive à transformer en se concentrant sur les détails, en soulignant des petites parties de la texture des photos dotées d’une forte charge mémorielle : le détail d’un tapis, d’une couverture, d’un canapé, etc. Ces photographies lui sont en quelque sorte devenues abstraites et, en même temps, restent extrêmement importantes pour lui.  Dans un autre projet, il s’intéresse à l’apparition et à la disparition de son frère cadet. À l’adolescence, ce dernier refusa d’être photographié par son grand frère. Mais van Es restait très tendre dans la manière dont il documentait son frère. Ce travail montre ses efforts acharnés pour garder la trace de son petit frère. La seule solution qui s’offrit à lui consista à le prendre en photo dès que ce dernier quittait la maison. En résulte une série amusante où l’on voit à chaque fois son frère en train de tourner au coin de leur maison.  Maurice van Es explore ces tout petits espaces familiaux et familiers afin de leur donner une plus grande importance, y compris à ses propres yeux.  (Erik Kessels)

Emile Savitry
(Chapelle de la Charité)
L’Arlésienne de Christian Lacroix
«L’Arlésienne», au-delà de cette fille d’Arles célébrée jusqu’à l’archétype par les poètes, peintres et musiciens de la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours, ne saurait se réduire à un profil gréco-romain, un ruban de velours ciselé et un fichu de dentelle, si exceptionnels et mythiques soient-ils. Un mythe qui commence en 1651 avec la découverte dans les ruines du théâtre Antique de la fameuse Vénus et que ranimeront au milieu et à la fin du XIXe siècle Frédéric Mistral et les poètes félibres sous un jour qui, au fil du XXe siècle, deviendra parfois trouble, sinon ténébreux. Le personnage, anonyme mais «éponyme» d’une des nouvelles des Lettres de mon moulin de Daudet (1869) mise en musique par Bizet (1872), connaît la gloire jusqu’à devenir nom commun ou presque, pour désigner en langage courant un personnage déterminant mais qui jamais n’apparaît, tout ce que l’on attend, espère et que l’on ne voit jamais venir ni arriver. L’absence donc, mais une absence «omniprésente», une invisibilité quasi palpable, l’empreinte d’un passage, comme le sillage d’un parfum que l’on suit à la trace jusqu’à l’effacement, la disparition, l’anonymat volontaire; l’empreinte des souvenirs, les vestiges de la mémoire, ses cicatrices. Autant d’axes, de thématiques possibles et de sillages qui guideront les choix de cette exposition dans la chapelle de l’hôtel Jules César, où l’on tâchera qu’apparaisse «en-fin» l’image de «L’Arlésienne», celle du XXIe siècle.  Christian Lacroix

• La sélection du club des DA
Du 7 juillet au 14 juillet, le Club présentera la sélection de jeunes artistes dans le Garage de l’hôtel Nord Pinus.
Picto a contribué à cette exposition.

Alexandra Taupiac
Barbara Bouyne
Claire Cocano
Gabriel de la Chapelle
Jean-Vincent Simonet
Kate Fichard
Margot Montigny
Ricardo Abrahao

Tirage Expo PICTO
Exposition Patrick SWIRC
Type de fabrication : impression d’exposition sur dos bleu.
Exposition Erik FENS
Type de fabrication : tirage d’exposition argentique sur papier RC.
Exposition Ciril JAZBEC
Type de fabrication : tirage d’exposition argentique sur papier RC.
Exposition Maurice VAN ES
Type de fabrication : tirage d’exposition argentique sur papier RC.
Exposition Pieter TON HOOPEN
Type de fabrication : tirage d’exposition argentique sur papier RC.
Exposition Mélanie BANAJO
Type de fabrication : tirage d’exposition argentique sur papier RC.
Exposition Emile SAVITRY
Type de fabrication : tirage d’exposition jet d’encre sur papier Baryté.
Exposition YOUNGSOO HAN
Type de fabrication : tirage d’exposition jet d’encre sur papier Baryté.
Exposition MAZACCIO et DROWILAL
Type de fabrication : tirage d’exposition jet d’encre sur papier Fine Art, tirage d’exposition argentique sur papier RC, impression d’exposition sur papier préencollé, sur bâche et sur papier satin.

Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.

Du 7 juillet au 21 septembre 2014
Lieu : Les Rencontres d’Arles
34 rue du docteur Fanton
13200 Arles

Pour en savoir plus :
http://www.rencontres-arles.com

Plus d’infos sur la réalisation d’une exposition : pictoculture@picto.fr