Du 13 au 15 avril, les deux photographes Lorraine Thiria et Sarah Ringrave vous convient à une exposition en regards croisés. Mater Memoriae rassemble les œuvres de ses deux artistes autour du rapport au corps et à la matière. Pour cette nouvelle expérimentation, mère et fille cherchent à créer une vision singulière de la matière qui les lie et qu’elles subliment pour la rendre sculpture vivante, habitée, inscrite dans leurs gènes autant que dans leur regard.

Type de fabrication : Tirages sur papier argentique Satiné fujicolor 250g, contrecollage sur Dibond et impression sur alu brossé.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.

Que le corps soit mis en scène de manière organique au plus près des rides et des grains de peau, recouvert de racines et de terre, ou qu’il soit physiquement absent mais révélé par les plis et les courbes d’un drapé graphique, les lignes de vie naissent et se tissent dans la matière. Cycles de vie et de mort, les deux séries racontent ainsi un lien transgénérationnel inscrit au plus profond des gènes et restitué par l’image photographique… comme si une présence intime et invisible était cryptée au coeur même de l’image et au fond des mémoires, celle du « regardeur » et celle des cellules liant la mère et la fille au-delà même du lien artistique. Après « Somnambula », expérience vidéo et textuelle, « Mater Memoriae » est leur deuxième collaboration.

Née à Paris, Lorraine THIRIA a exercé pendant vingt ans la profession d’avocate spécialisée dans la défense des femmes et des enfants, avant de se consacrer entièrement à la peinture, à la photographie et à l’écriture. Après avoir suivi une formation de peinture à l’école d’art mural de Versailles, et d’arts plastiques à l’Ecole Boulle, elle s’est installée comme peintre en décor, créant chez ses clients des murs matiérés et vivants, créations uniques et originales composées de pigments, de sables, d’enduits et d’oxydations. En tant que peintre, elle est amenée à observer, prendre, conserver et utiliser de nombreuses photographies de murs, indissociables de son travail pictural, qui retracent des expériences de voyages intérieurs ou lointains et forment des impressions étoffant et renouvelant sans cesse son univers créatif. Aventurière du sensible, elle cherche à traduire et à transcrire s e s émotions en image s photographiques, s’attachant à saisir le langage des murs et à habiter les mémoires en couleurs et murmures. Depuis cinq ans, sa démarche photographique s’est affranchie de son activité picturale : elle s’affirme et devient création autonome et libre. En effet, le filtre pictural a c compagne toujours (et précède même) son regard photographique qui ne cesse de déconstruire la réalité pour en saisir l’abstraction. Elle a été sélectionnée pour participer au Festival Photos d’Aix-en-Provence (Phot’Aix) en France qui s’est tenu au mois de novembre 2021 où son travail a été exposé à la galerie Espace 361. Puis elle a exposé en solo en février 2022 à Paris dans la galerie Charlot et présenté sa série : « Abstraction attraction ». Son exposition : « Un autre regard » à Busan, en Corée du Sud, à l’Art Space du musée GoEun de la photographie, s’est tenue au mois de mars 2022. Deux de ses photographies ont été acquises en avril 2022 par le musée Goeun de la photographie pour rejoindre leurs collections permanentes. “Mater Memoriae » est sa deuxième collaboration artistique avec sa fille Sarah RINGRAVE.

Née à Paris, Sarah RINGRAVE est diplômée de l’école Duperré en BTS design vêtement ainsi que d’une licence en arts plastiques à l’Université de Paris 8 au sein de laquelle elle poursuit un master en art. Elle a également étudié à la Parsons School de New York. Elle a réalisé des campagnes vidéos, des photographies de mode et des clips musicaux pour plusieurs artistes, en solo ou dans le cadre d’un collectif. Elle shoote régulièrement des artistes pour leur promotion et assure leur direction artistique ; elle a également travaillé au sein d’une société de production audiovisuelle. Parallèlement, elle a co-réalisé son premier court métrage « Somnambula » en 2021 retraçant l’expérience somnambulique de sa mère, qui a été projeté à plusieurs reprises. Par ailleurs, elle a été sélectionnée avec quatre autres artistes pour participer à une exposition collective dans les jardins de l’école du Breuil au mois de mai 2022 : « Vivarium », créant une sculpture plastique « Symbiote » et donnant son interprétation du vivant, en lien avec son mémoire sur l’hybridation humain/végétal. Son approche artistique, qu’elle soit photo, vidéo, sculpture ou encore dessin, est basée sur l’expérimentation du corps (humain, végétal, organique, minéral, réel, fantasmé, blessé, en décomposition,…) et ses travaux, notamment « Beauté plastique », « Putrid life » et « Symbiotes », ainsi que ses encres grand format de modèles vivants, illustrent son cheminement artistique et l’évolution de sa relation au corps. « Mater Memoriae » est sa seconde exposition.

• Date : Du 13 au 15 avril 2023
• Lieu : 22, rue du Général Guilhem
750011 Paris
http://www.lorrainethiria.com
https://instagram.com/sarakhonda3000