La Chapelle des Capucins accueille la série “Sol y sombra” du photographe français Christophe Airaud. On y découvre une fresque composées de 40 tirages noir et blanc réalisés en piezographie révélant les instants qui précédent l’entrée du torero dans l’arène. Christophe Airaud nous plonge dans la tauromachie camarguaise…

Type de fabrication : Tirages Piezography sur papier Hahnemühle Bright White, contrecollage dibond et encadrement alu noir mat.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.

A la fin des années 80, Christophe Airaud est photographe de presse. Du reportage, des portraits d’artistes, quelques expositions d’art. Il se tourne ensuite vers l’image en mouvement pour la télévision. Reporter d’images durant 10 ans, puis journaliste culturel, il reprend ces boîtiers (qui ont bien changé) en 2016. Mais les temps ont changé aussi… Que s’agit-il de photographier, de capturer, quand en une journée des milliards d’images déferlent sous nos yeux ? La photographie a-t-elle encore un sens quand les images envahissent l’espace public jusqu’à la saturation ? Une esquisse de réponse avec cette exposition qui rassemble des images recueillies, au fil de rencontres et de voyages, sur des terres encore préservées de l’urbanisation à outrance. La photographie serait donc encore possible, comme mémoire de ces lieux et temps, une trace préservée, dans la rétine et dans l’âme.

Sol y sombra est une fresque de 40 photographies noir et blanc qui raconte la figure du torero cinq minutes avant de rentrer dans l’arène, et le monde du taureau dans les terres camarguaises. Si ces deux univers ne se croisent jamais dans la réalité, leurs songes, mythes et légendes sont si proches.

Sol y sombra est une série qui tourne autour de l’arène, comme autour des Théâtres de la fête votive.

Les portraits sont capturés à l’instant où le photographe ne peut plus croiser les yeux des hommes et se met en quête de leur regard perdu, si loin de nous. Dans la prière ou la peur ? La souffrance ou l’extase ?
Le rêve taurin camarguais s’imprègne des reflets dans les flaques, entre la terre et l’eau.
Il est pétri de tradition, de rites, de sacré.
A quoi rêvent-ils tous dans la lumière ? Aux paysages arides qui accompagnent leur route ? Au roulement des sabots sur le sol ? A l’accident et la mort qui rôdent et qu’ils défient ? Ou aspirent-ils simplement à rentrer chez eux, goûtant à des après-midis plus calmes et silencieux ?

Cette exposition voudrait offrir une valise d’un autre âge pour voyager auprès des émotions de ces matadors ou gardians, au plus près du souffle des taureaux et des chevaux.

Il est l’heure maintenant ! L’heure des fleurs et des triomphes, du callejon et des marais, du paséo et du galop, du sable, du sel, des vierges, des larmes…
Une même terre, celle des hommes… Suerte para todos.

• Date : Du 23 avril au 8 mai 2022
• Chapelle des Capucins
Place Saint Louis
30220 Aigues-Mortes