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L’écho des Lumière, une exposition à l’Hôtel de l’industrie

« Les archives imaginaires », photogramme d’un film en 16mm © Pierre Jérôme Jehel

“L’écho des Lumière” est une double exposition organisée à l’occasion du festival PhotoSaintGermain soutenue par la galerie Binome et en partenariat avec le laboratoire Picto. On y découvre jusqu’au 19 novembre deux séries : « Une origine du monde des images. La Caverne des Lumière » réalisée par Pierre-Jérôme Jehel et « Les intermittences du coeur » signée par Fabrice Laroche et Baptiste Rabichon (lauréat de la résidence PICTO LAB – EXPÉRIMENTER L’IMAGE. Cette exposition explore l’histoire de la photographie et la matérialité du médium. Ou comment la mémoire d’un lieu ou d’un idéal s’inscrit dans les grains argentiques de l’image ?


Type de fabrication : Tirage lambda et encadrement caisse américaine (Pierre-Jérôme Jehel).
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


« Une origine du monde des images. La Caverne des Lumière » de Pierre-Jérôme Jehel s’inspire d’un épisode de la vie des frères Lumière venus faire en 1877 leurs premières expériences photographiques sur la côte bretonne dans la grotte de La Goule aux Fées. Il propose une réflexion sur la photographie et l’image, mêlant rêve et réalité et parcourt les principes anciens de la photographie, jusqu’aux images 3D. « Pourquoi la Goule aux fées ne serait-elle pas le lieu secret où s’est inventé le régime moderne d’iconicité ? », suggère en regard l’historien Alain Rauwel. Un film expérimental, « Les archives imaginaires », réalisé en 16 mm avec Fabrice Laroche est projeté pendant l’exposition, accompagné par de grands tirages de photogrammes. Ce travail a été publié chez Filigranes réunissant des regards croisés : Daniel Giraudon, ethnologue (CRBC, UBO), Corinne Feïss-Jehel, Géographe (EPHE, Histara), Jean-Paul Gandolfo (ENSLL), Michel Poivert, historien de l’art, (Paris Sorbonne), Bernard Plossu, photographe.

Boulogne, le jardin japonais, 1911. Série « Les intermittences du coeur », 2019 © Fabrice Laroche et Baptiste Rabichon

« Les intermittences du coeur » de Fabrice Laroche & Baptiste Rabichon, exposé à la Galerie Binôme en 2021, entre en résonance avec la figure des frères Lumière en proposant une interprétation d’une série d’autochromes des jardins d’Albert Kahn, ce procédé de photographie en couleur inventé par les Frères Lumière en 1903.
Par-delà le défi technique, le binôme joue sur la magie de la révélation, exaltant d’intimes rapports à l’image et « procède d’un véritable détournement de la nature canonique du photographique, tant le fait de créer un négatif à partir des autochromes est proprement contre-nature », souligne Philippe Piguet (Les Intermittences du coeur, la photographie en question, septembre 2020).
Par le titre de la série, en référence à l’oeuvre de Marcel Proust, la dimension mémorielle vient habiter ces images.


• Date : Du 11 au 19 novembre 2022
• Lieu : Hôtel de l’industrie
4 Place Saint Germain des Pré
75006 Paris
https://www.industrienationale.fr/node/2128