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PICTO accompagne les Rencontres d’Arles

L’inauguration de la 53ème édition du festival des Rencontres d’Arles a lieu le 4 juillet prochain. Chaque année, la manifestation rassemble un très grand nombre de visiteurs, mêlant professionnels et passionnés. PICTO est un partenaire complice du festival depuis de nombreuses années. Et pour 2022 plusieurs expositions de la programmation officielle ont été produites par le laboratoire.

Si un arbre tombe dans une forêt, exposition collective
Jansen Van Staden. L’histoire des poules de Pa, du chien des voisins et du pistolet d’Oupa, ULM, 2017-2020. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Type de fabrication : Tirages jet d’encre pigmentaire et Impression sur papier peint.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Si un arbre tombe dans une forêt rassemble des travaux d’artistes orientés vers l’observation des vides et des silences, en recourant à des détours critiques comme le questionnement de la démarche, la redéfinition des contours des sujets, ou la rupture de la sémantique même de la photographie. Du photo-journal de Mahmoud Khattab sur les coulisses d’une année de conscription à l’essai photographique de Jansen Van Staden sur l’inaperçu d’une relation père-fils, en passant par l’enquête performative sur l’archive coloniale de Belinda Kazeem-Kamiński, l’exposition porte un regard investigatif sur la mémoire individuelle et collective. Elle traite entre autres du spectre du colonialisme et des traumatismes de l’altérité, et suggère de nouveaux espaces de représentation. Si un arbre tombe dans une forêt invite le spectateur à une observation attentive des frontières du visible et des tropismes qui les sous-tendent. Rahima Gambo (1986), Wiame Haddad (1987), Amina Kadous (1991), Belinda Kazeem-Kamiński (1980), Mahmoud Khattab (1991), Jansen Van Staden (1986).
> Lieu d’exposition : Croisière

La Terre où est né le soleil, Julien Lombardi
Julien Lombardi. Analyse, série La terre où est né le soleil, Mexique, 2017-2021. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Type de fabrication : Tirages jet d’encre pigmentaire et argentique, impression UV sur support et contrecollage.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Enclavée dans une vallée désertique du centre du Mexique, Wirikuta est la terre des mythes fondateurs et de nombreuses divinités pour les Indiens Huichols. Chaque année, ils s’y rendent en pèlerinage pour honorer la naissance du soleil et du feu. Objet de convoitises et de nombreux récits, ce territoire riche en ressources naturelles et culturelles fascine depuis la conquête espagnole. Associant photographies, vidéos et installations, Julien Lombardi nous immerge dans les transformations et les sensibilités qui façonnent cette terre sacrée. Son investigation détourne les codes visuels de l’ethnologie, de l’archéologie ou de la biologie, pour en éprouver les limites. Extraction, prélèvement, découpe sont autant de gestes-miroirs de l’acte photographique et d’une relation technique au vivant, ici en question. Évoquant le réalisme fantastique, Julien Lombardi suggère que les outils de captation du réel peuvent être hybridés à des phénomènes invisibles pour expérimenter de nouvelles formes de récits.
> Lieu d’exposition : Croisière

Chants du Ciel, exposition collective
Noa Jansma. Nuages à vendre, 2020-2021. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Type de fabrication : Impression sur papier peint.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Penser la photographie de nos jours, c’est aussi prendre en compte les infrastructures qui forment et organisent les réseaux. Que les images soient générées par des caméras de surveillance ou des satellites, qu’il s’agisse de documents d’archives numérisés ou de photos de vacances personnelles sur nos smartphones et ordinateurs portables, presque toutes les photographies sont sauvegardées sous forme de données numériques dans le cloud («nuage»). Mais le cloud n’est pas un endroit romantique. C’est un réseau où sont constamment déplacées nos données. C’est une machine à travers laquelle les intelligences artificielles apprennent. C’est aussi un système techno-capitaliste matérialisé par des disques durs, des câbles et des ordinateurs. Les nuages ont été une source d’inspiration il y a cent ans, aux débuts de la photographie abstraite. Au même titre, la façon dont les artistes d’aujourd’hui interagissent avec le cloud reflète les visions du futur du XXIe siècle. Juxtaposant des photographies historiques et contemporaines, cette exposition évoque les conséquences des technologies de l’informatique en nuage sur le changement climatique et la géopolitique.

Claudia Angelmaier (1972), Sylvia Ballhause (1977), Marie Clerel (1988), Raphaël Dallaporta (1980), Noémie Goudal (1984), Louis Henderson (1983), Noa Jansma (1996), Stefan Karrer (1981), Almut Linde (1965), NASA, Lisa Oppenheim (1975), Organisation métérologique mondiale, Trevor Paglen (1974), Simon Roberts (1974), Evan Roth (1978), Mario Santamaría (1985), Adrian Sauer (1976), Andy Sewell (1978), Shinseungback Kimyonghun, (Shin Seung Back, 1979, Kim Yong Hun, 1980), Louis Vignes (1831-1896) & Charles Nègre (1820-1880).
   > Lieu d’exposition : Monoprix

Et pourtant elle tourne, exposition collective
Vanessa Winship. Série Elle danse sur Jackson, 2013 (exposition Et pourtant, elle tourne). Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de MACK.

Type de fabrication : Tirage jet d’encre pigmentaire et argentique, Impression sur papier peint / sur textile, collage plexi et caisson lumineux.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Cette exposition collective présente une photographie de la vie telle qu’elle est – dans toute sa merveilleuse complexité – au sein des ÉtatsUnis du XXIe siècle : la vision ambulante de Vanessa Winship (She dances on Jackson), les rassemblements humains de Curran Hatleberg (Lost Coast), la réflexion de Richard Choi sur les écarts entre le flux de la vie et nos souvenirs (What Remains), les images du quotidien de RaMell Ross (South County), le voyage californien lumineux de Gregory Halpern (ZZYZX), le travail de Piergiorgio Casotti et Emanuele Brutti sur l’équilibre délicat entre théorie économique et réalité vécue (Index G), une analyse nouvelle du mythe occidental de la destinée manifeste par Kristine Potter (Manifest), ou encore l’entremêlement du pouvoir des images avec les forces de l’histoire par Stanley Wolukau-Wanambwa (All My Gone Life). Cette photographie est post-documentaire. Elle n’impose ni une opinion, ni une narration réductrice. Le fait qu’il n’y ait pas d’histoire est l’histoire. Pour ces artistes, tout est en jeu et tout compte – il s’agit d’une liberté durement acquise, parfois déroutante, mais néanmoins authentique : une conscience de la vie et de son chant.

Emanuele Brutti (1984) & Piergiorgio Casotti (1972), Richard Choi (1982), Curran Hatleberg (1982), Gregory Halpern (1977), Kristine Potter (1977), RaMell Ross (1982), Vanessa Winship (1960), Stanley Wolukau-Wanambwa (1980).
   > Lieu d’exposition : Musée Départemental Arles Antique

Un monde à guérir. 160 ans de photographie à travers les collections de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Boris Heger. Site de distribution de nourriture, Abata, Soudan, 2006. © CICR.

Type de fabrication : Impression sur papier peint.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


L’exposition Un monde à guérir est le fruit de plus de deux ans de recherche au sein des collections du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Révélant un patrimoine resté peu exploré, elle présente plus de six cents images datant de 1850 à nos jours, avant tout produites pour informer de l’urgence de l’action humanitaire, mais parfois aussi plus confidentielles. Réunissant de grands noms de la photographie, notamment de l’agence Magnum Photos, Un monde à guérir inclut aussi des clichés réalisés par les travailleurs humanitaires eux-mêmes, ainsi qu’une section consacrée au travail d’Alexis Cordesse, qui partage les photographies personnelles d’hommes et de femmes ayant fui la Syrie. L’exposition offre ainsi une multiplicité de points de vue, pour à la fois questionner l’imagerie humanitaire, et évoquer la complexité du terrain, au-delà de sa représentation.
> Lieu d’exposition : Palais de l’Archevêché

Ritual inhabitual. Forêts géométriques. Luttes en territoire Mapuche


Type de fabrication : Impression UV sur support rigide.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Au Sud du Chili, les forêts tempérées humides de l’Araucanie ont été peu à peu remplacées par des monocultures de pins ou d’eucalyptus issues d’un clonage massif, afin de développer l’industrie de la pâte à papier. Les Mapuches (« Peuple de la terre ») y vivaient, bien avant la fondation du pays. Aujourd’hui, ils mènent un combat pour la sauvegarde de la biodiversité, notamment des plantes médicinales, quand l’exploitation et le trafic des ressources provoquent des violences entre organisations nationalistes, milices privées des industriels, et forces spéciales antiterroristes de l’armée. Deux visions du monde s’affrontent : l’une fondée sur l’économie du libre marché, l’autre faisant de la relation à l’environnement une question spirituelle. L’enquête photographique de Ritual Inhabitual révèle ainsi les conséquences écologiques et politiques de la monoculture forestière et ouvre un débat sur notre consommation.
> Lieu d’exposition : Chapelle Saint Martin du Méjan

Hantologie suburbaine, Arash Hanaei & Morad Montazami
Hantologie suburbaine, croquis pour vidéo et dessins (en cours), 2022.
Avec l’aimable autorisation d’Arash Hanaei / BMW ART MAKERS.

Type de fabrication : Impression d’art sous plexi antireflet grand format (200 x 135 cm).
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Le programme BMW ART MAKERS permet à un duo composé d’un artiste émergent et d’un curateur, ayant postulé ensemble, de produire un travail expérimental autour de l’image contemporaine et sa mise en espace. L’exposition Hantologie suburbaine de l’artiste Arash Hanaei et du curateur Morad Montazami, premier duo lauréat, propose de repenser notre rapport aux architectures utopiques des années 1960-1970 et à l’écosystème périphérique de la banlieue qui les accueille, en le plongeant dans l’univers virtuel du métavers et de la réalité augmentée. Il s’agit, selon le duo, d’« un projet d’installation innovant, proposant une poétique et une politique visuelle à même de penser l’émancipation du spectateur, à l’heure de la capture d’images, du big data et d’autres guerres d’algorithmes ». Internet trouve ainsi dans la banlieue un double spéculatif, le miroir déformant de ses propres paysages standardisés, et la banlieue trouve dans l’internet une machine à remonter le temps, le prolongement inattendu, voire indéchiffrable, de ses utopies évanouies.
> Lieu d’exposition : Cloître Saint-Trophime

Je plie sous la terre (I Am Folding the Land). Catherine Cattaruzza
Catherine Cattaruzza. I am folding the land, I am folding the sea, France-Liban, 2022. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Type de fabrication : Impression d’art sous plexi antireflet grand format (200 x 135 cm).
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Dans Je plie la terre (I am folding the land) (France, Liban, 2022), Catherine Cattaruzza explore sa relation aux convulsions du monde, avec le Liban comme épicentre. C’est au travers du parcours qui l’a menée le long des trois failles sismiques majeures de ce pays qu’elle propose une traduction de ces paysages. Son travail se nourrit de territoire, de trace, d’identité et de mémoire. Elle interroge le paysage dans ses dimensions politique et poétique, sur ce qu’il nous dit du monde, de la transformation du territoire physique, et de la pensée qui lie le visible à l’invisible. L’instabilité permanente du Liban a amené l’artiste à travailler avec des pellicules périmées depuis 1992, une année charnière qui, à la fin de la guerre démarrée en 1975, voit la mise en place du système politique, économique et social ayant conduit à l’effondrement actuel de l’État. La péremption de ces pellicules met en avant l’intangible, l’incontrôlable, axes conceptuels forts qui participent du basculement et de l’effacement de ces paysages et nous racontent leur état de liminalité.
> Lieu d’exposition : Centre d’Art Plastiques Fernand Léger (Port de Bouc)

Première édition du Pernod Ricard Arts Mentorship
Perrine Géliot, Hublot, 2020. Cyanotype, argent massif, 4,5cm de diamètre.

Type de fabrication : Tirage argentique et collage sous plexi, tirage jet d’encre et collage sur dibond, impression sur plexi pour les œuvre de Perrine Géliot.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Deux artistes, un territoire commun. Deux visions, une exposition. Sandra Rocha (mentore), qui travaille l’image dans toutes ses dimensions, et Perrine Géliot (mentorée), qui conçoit des objets photographiques tridimensionnels, forment le premier duo du nouveau programme de mentorat artistique du groupe Pernod Ricard. Ce tandem pluridisciplinaire s’est rendu au Mexique, dans le Chiapas, pour mettre en parallèle l’histoire du peuple maya et l’ère contemporaine de l’anthropocène. L’effondrement à l’aube du IXe siècle d’une partie des puissantes cités de la civilisation précolombienne serait notamment la conséquence d’un phénomène de surpopulation. Les artistes ont entrepris ensemble un voyage au cœur d’un riche patrimoine conquis par une végétation luxuriante. C’est dans ce cadre harmonieux et ritualisé, où cohabitent l’humain, l’animal, le végétal et le minéral, que Sandra Rocha et Perrine Géliot ont construit un récit poétique qui abolit le cours du temps. Leur exposition immersive à la Commanderie Sainte-Luce, à Arles, convoque la photographie, la vidéo, le son et la sculpture. Une expérience visuelle, organique et philosophique.
> Lieu d’exposition : Commanderie Sainte Lucie

Katalog de Barbara Iweins présentée par Delpire &co
Barbara Iweins. Trench, série Katalog. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Type de fabrication : Impression direct sur papier peint et tirages contrecollés.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Barbara Iweins a déménagé onze fois dans sa vie et, chaque fois, la quantité d’objets à emballer l’a terrifiée. Pendant deux ans, à raison de quinze heures par semaine, elle a mis en scène et photographié, sans filtre ni sélection préalable, les 12 795 objets de sa maison. Ensuite, par une classification rigoureuse, elle les a répertoriés selon leur matériau, leur couleur, leur degré d’utilisation (une fois par semaine, par mois, tous les jours, jamais…), et en a isolé les essentiels, qu’elle nous présente accompagnés de courtes histoires ciselées, aussi drôles qu’émouvantes. Un autoportrait sensible et intime d’une femme moderne. Une exposition de soi poussée à son paroxysme.
> Lieu d’exposition : Photosynthèse


• Dates : Du 4 juillet au 25 septembre 2022
Les Rencontres d’Arles
13200 Arles
rencontres-arles.com