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La Galerie des Femmes met à l’honneur le travail de Rada Akbar

Invisible Captivity 05 © Rada Akbar

Depuis plus de 40 ans, la Galerie des Femmes fait la part belle aux femmes artistes contemporaines. En mai, grâce au commissariat d’Aline Pujo, nous découvrirons Rada Akbar, une photographe afghane engagée dans la lutte contre l’obscurantisme . Après la chute de Kaboul et le retour des talibans, l’artiste a quitté son pays pour se réfugier en France, elle a pu sauver ainsi une partie de ses photographies et ses films.


Type de fabrication : Tirage jet d’encre sur papier baryté.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


En 2013, Rada Akbar alors âgée de 25 ans s’insurge contre la captivité invisible et sournoise, imposée aux femmes par les forces religieuses islamistes. Murées dans le silence, privées d’éducation, le visage et le corps dissimulés sous leurs burqas, elles n’ont que leurs seules empreintes digitales pour témoigner de leurs identités et signer des documents administratifs.
Les dispositifs scéniques présentés ici dénoncent la violence de cet enfermement comme la polygamie autorisée jusqu’à 4 épouses.

15 août 2021 : chute de Kaboul, effondrement de l’État afghan.
Les destructions effacent plusieurs siècles de création artistique. Peu d’œuvres d’art survivront à ce chaos.
Rada Akbar a pu quitter le pays pour se réfugier en France fin août, avec ses disques durs contenant une partie de ses images et de ses films.

Une artiste transgressive

Jouant de la terreur comme de la superstition, les mollahs, à la fois chefs militaires et religieux, vendent, aux apeurées, des talismans chargés de pouvoirs magiques.
La force réparatrice de ces objets est contenue dans un papier plié en triangle et assortie d’une interdiction absolue d’ouverture.
Au péril de graves sanctions, Rada Akbar dévoile les invocations et les dessins que contiennent de multiples talismans.
Elle les reproduit soigneusement, en peinture, sur le corps de ses modèles, et nous livre ainsi un témoignage rare d’une pratique ancestrale.

– Aline Pujo, (communiqué de presse, mars 2022)


• Date : Du 6 au 28 mai 2022
• La Galerie des Femmes
35, rue Jacob
75006 Paris
https://www.espace-des-femmes.fr/