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Le photographe Quentin Guichard exposé à l’église Saint-Merry

© Quentin Guichard

Quentin Guichard est un photographe plasticien qui joue avec les couleurs et les matières. Dans cette série, présentée à l’Eglise Saint-Merry en mai prochain, l’artiste présente un corpus d’images en grand format, réalisé à Dettifoss, l’une des cascades les plus massives d’Islande. Il s’est immergé dans le flux ininterrompu du fleuve Jökulsá. Cette cascade incarne le principe actif de l’Origine, tel un seuil où fusionnent tous les éléments : l’eau qui s’effondre, la terre qu’elle percute dans une violence assourdissante, l’air qui la souffle et l’évapore.


Type de fabrication : Tirages d’exposition.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


In Overscheyt signifie, en ancien flamand, dans l’abîme d’en Haut. Emprunté aux Visions de la sainte Hadewijch d’Anvers (XIIIème siècle), le mot fait figure de détonation. Pour Quentin Guichard, l’oxymore touche aux limites du langage et de la représentation. Il incarne la tension sur laquelle nos mythes et nos œuvres sont fondés. Pour les artistes il est une image qui s’élabore, pour les scientifiques un rayonnement à la signature infinitésimale.

Comment peindre la lumière originelle? Quel sens donner à la matière qui l’a fait naître ? Ces interrogations évoquent un temps désormais daté : 380 000 ans après la fission originelle, le refroidissement d’un univers intensément dense permit la libération de la lumière. Ces nouvelles œuvres de Quentin Guichard sont autant de méditations sur la nature du temps où soudain la lumière est ; du temps perçu à l’orée où le miracle s’accomplit avant d’excéder les sens.

De grands formats, ces œuvres sont de pures épiphanies évoluant de l’univers premier à d’improbables visions de cimes et de ruissellements.  Elles soufflent un vent de désordre où se dessinent des horizons incertains : cimes et cratères se dressent avant l’irruption du temps géologique, chargés de teintes évoquant la terre et l’embrasement à venir. La lumière que l’artiste dépeint puise à la source d’une eau qui n’existe pas encore, soufflée par un air aussi créateur que destructeur. Il peint une lumière dont nous provenons tous, sans laquelle la vie n’aurait pu advenir.


• Dates : Du 15 mai au 27 juin 2021
• Lieu : Eglise Saint-Merry
76 rue de la Verrerie
75004 Paris
https://saintmerry.org/