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© Karlheinz Weinberger

Les Rencontres de la Photographie, Arles 2017

Picto Foundation est partenaire des 48ème Rencontres de la Photographie d’Arles. Après une fréquentation historique avec plus de 100 000 visiteurs, l’édition 2017 promet de belles surprises avec près de 250 artistes présentés.

Picto Foundation s’est associée plus particulièrement à l’exposition « Les Gorgan » de Mathieu Pernot qui présente son travail artistique et humaniste sur les tziganes commencé alors qu’il était encore élève de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles dans les années 1990.

Les laboratoires Picto quant à eux participent aux festivals photographiques en tant que complices et partenaires des photographes professionnels. Nous produisons comme chaque année un grand nombre d’expositions des Rencontres d’Arles.

Nous vous présentons notre sélection 2017.

Mathieu Pernot « Les Gorgan »

Lieu : Maison des peintres

© Mathieu Pernot
© Mathieu Pernot – GIOVANNI, ARLES, 2015.

« J’ai rencontré la famille Gorgan en 1995, lorsque je faisais mes études à l’ENSP d’Arles. Je ne savais rien de cette communauté et ignorais alors que cette famille rom était installée en France depuis plus d’un siècle. J’ai réalisé mes premières images en noir et blanc, m’inscrivant dans une tradition documentaire face à ceux qui m’étaient encore étrangers. La découverte des quelques archives qu’ils possédaient m’ont rapidement fait comprendre que la diversité des formes et des points de vue était nécessaire pour rendre compte de la densité de la vie qui s’offrait à mon regard. c’est en 2013, plus de dix ans après avoir réalisé ces photographies, que nous nous sommes retrouvés, comme si l’on s’était quittés la veille. J’ai vécu en leur compagnie une expérience qui dépasse celle de la photographie. L’exposition reconstitue les destins individuels des membres de cette famille. Elle retrace l’histoire que nous avons construite ensemble. Face à face. Et désormais, côte à côte. » Mathieu Pernot

Type de fabrication : impression jet d’encre sur papier baryté

Samuel Gratacap « Fifty-Fifty »

Lieu : Commanderie Sainte-Luce

© Samuel Gratacap
© Samuel Gratacap – Zone d’attente des travailleurs journaliers, Gargaresh, 2014

« J’arrive en libye pour la première fois en décembre 2014. Ras-Jedir, à la frontière tunisienne, puis la ville de Zuwara, connue pour les départs et naufrages des bateaux de migrants qui partent pour l’Italie. Ceux qui vivent le fifty-fifty : la mort ou la vie. À Zuwara je rencontre Younes, 26 ans, ingénieur en télécommunication, devenu fixeur pour journalistes. Lors de notre première rencontre, Younes me pose une question à la fois bouleversante et pertinente: « Tu es là pour les migrants ou pour la guerre ? » bouleversante car elle démontre les intentions des medias et l’intérêt qu’ils portent à l’égard de son pays. Pertinente, directe et sans détour car elle pose le contexte : une dissociation est-elle possible entre la guerre et le sort des migrants ? Construite comme une installation, cette exposition conduit le spectateur dans un récit où se rejouent les rapports de visibilité et d’invisibilité entre des personnes qui cohabitent et se rencontrent pour le meilleur et pour le pire. » Samuel Gratacap

Type de fabrication : impression jet d’encre pigmentaire sur papier Fine Art, papier dos bleu, papier peint intissé,  plexicollage

Jean-Louis Garnell « Dans l’atelier de la Mission photographique de la DATAR »

Lieu : Atelier de la Mécanique

© Jean-Louis Garnell
Paysages #25 1986 / La Mission photographique de la DATAR © Jean-Louis GARNELL

C’est au début de l’année 1984 que la Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (DATAR) lance une vaste commande artistique de photographies ayant pour objet de « représenter le paysage français des années 1980 ». Avec 150 photographies dont une centaine issue des collections de la Bibliothèque nationale de France, l’exposition présentée dans le cadre des Rencontres d’Arles 2017 se propose de revenir sur le tournant fondateur qu’a représenté la Mission de la DATAR dans la carrière de quinze des plus grands photographes contemporains.
Cette exposition précède de quelques semaines l’ouverture de l’exposition « Paysages français, une aventure photographique 1984-2017 », à la BnF (24 octobre 2017 – 4 février 2018 ), accompagnée par Picto Foundation. Elle débutera par une présentation exhaustive des travaux de la DATAR avant de dresser un panorama des missions photographiques sur le territoire français depuis quatre décennies.

Type de fabrication : tirage à l’agrandisseur

David Fathi « Le dernier itinéraire d’une femme immortelle »

Lieu : Croisière

© David Fathi
© David Fathi – Untitled (overlay; Road between Johns Hopkins Hospital & Lacks Family Cemetery / HeLa cell)

« Le 4 octobre 1951, Henrietta Lacks succomba à une forme particulièrement agressive de cancer. Ainsi débuta son dernier voyage, de l’hôpital Johns-Hopkins à Baltimore au cimetière familial situé en Virginie. Personne ne se doutait alors qu’un autre périple commençait pour elle, ou plus exactement pour ses cellules. De fait, le dr George Gey avait prélevé sans qu’elle n’en sache rien un échantillon de sa tumeur. Il constata avec stupéfaction que les cellules de son ancienne patiente se comportaient d’une manière totalement inédite : elles continuaient à croître et à se développer, encore et toujours, à l’infini. Henrietta ne le savait pas, mais elle était devenue immortelle. Cette histoire est l’une des plus célèbres et des plus problématiques de la médecine moderne. Le dernier itinéraire de cette femme immortelle est un espace liminaire séparant la mortalité et l’immortalité, l’exploitation et la reconnaissance, la sphère politique et la sphère privée, l’empirisme et la métaphysique, la science et les émotions. C’est la ligne qui sépare ce qu’est une vie humaine de ce qu’elle pourrait être. » David Fathi

Type de fabrication : impression jet d’encre pigmentaire sur papier Fine Art, Papier peint intissé, duratrans et caisson lumineux

Gideon Mendel « Un Monde qui se noit »

Lieu : Ground Control

© Gideon Mendel
© Gideon Mendel, Jeff et Tracey Waters, Staines-upon-thames, surrey, Royaume-Uni, février 2014, série « Portraits submergés ».

« Un monde qui se noie » explore la dimension humaine du changement climatique en se concentrant sur les inondations par-delà les frontières géographiques et culturelles. Plutôt que d’entreprendre une description littérale des zones sinistrées, Gideon Mendel se concentre sur l’impact personnel que peuvent avoir les inondations afin d’évoquer notre vulnérabilité commune face au réchauffement climatique. Depuis 2007, Gideon Mendel a documenté des inondations dans treize pays. La série « Portraits submergés » est constituée de portraits intimes des victimes des inondations. Si leurs poses peuvent sembler conventionnelles, le contexte est celui de la catastrophe et le trouble de leurs regards suffit à nous interpeller profondément. « Ligne de crue » s’intéresse aux marques laissées par les eaux, surtout dans les espaces domestiques, qui présentent ce paradoxe d’une impression d’ordre et de calme au beau milieu du chaos. « Traces d’eau », enfin, consiste en des agrandissements de clichés personnels abîmés par les inondations, qu’il s’agisse de photographies anonymes pêchées dans l’eau ou bien données par leurs propriétaires.

Type de fabrication : impression sur papier satin

Laïa Abril – Prix Madame Figaro

Lieu : Hôtel Jules César

© Laïa Abril
Barock’n’Roll – Escarpins-rollers, robe-manteau ceinturée en drap de laine – Saint-Laurent par Anthony Vaccarello

Laïa Abril est lauréate en 2016 du Prix de la Photo Madame Figaro – Rencontres d’Arles. La série présentée aux Rencontres 2017 a été réalisée par Laia Abril pour ‘‘Madame Figaro’’ et met en scène les créations des Maisons du groupe Kering, partenaire du prix. Cette exposition a été rendue possible grâce au soutien de Picto Foundation, fonds de dotation des laboratoires Picto.

Type de fabrication : plexicollage

Karlheinz Weinberger « Swiss rebels »

Lieu : Magasin électrique

© Karlheinz Weinberger
La photographie de l’affiche des Rencontres d’Arles 2017 est signée Karlheinz Weinberger.

« Swiss Rebels » est une exposition rétrospective inédite qui retrace le parcours d’un photographe suisse autodidacte et engagé, Karlheinz Weinberger, magasinier chez Siemens. À l’origine, ce photographe amateur en charge du photo-club de l’entreprise réalise, sous le pseudonyme de Jim, des images pour la revue masculine Der Kreis. En 1958, il entre en contact avec des bandes de Halbstarke, ces « loubards » zürichois. Il photographie méthodiquement ces exclus de la société suisse allemande fascinés par Elvis Presley et James Dean, et les étudie à la manière d’un ethnologue, avec empathie, curiosité et respect. Cette jeunesse le lui rend bien. Un par un, en couple ou en groupe, ils campent fièrement devant l’objectif, fiers de leurs signes extérieurs de révolte. Photographier l’ouvrier immigré, et plus encore, l’exclu et le réprouvé, est un hommage sans fin à toutes les formes de liberté. Bien au-delà d’une photographie de ghetto, Karlheinz Weinberger a fait de ses images des zones de résistance et de plaisir. François Cheval

Type de fabrication : tirage argentique couleur sur support  RC , collage sur alu et châssis

Silin Liu « I’m everywhere »

Lieu : Atelier de la Mécanique

© Silin Liu
© Silin Liu, Marilyn Monroe & Céline Liu, série « Céline Liu », 2014.

« Le film Lucy nous enseigne ceci : quand un individu développe son intelligence au-delà de 100 %, son corps, vecteur de l’intelligence, se réduit en cendres. La capacité descriptive de « Je suis partout » (« I’m everywhere ») surmonte les contraintes géographiques et temporelles ; à partir de là, une personne se transforme en « dieu ». Lorsque le médium n’est plus en mesure de porter l’énergie de l’information, sa forme disparaît à son tour. Ainsi, l’image est saturée d’omniprésence – elle déborde d’énergie, mais est extrêmement factice ; elle est l’endroit où tout commence et où tout finit. Chaque fois que nous prenons une photo et la partageons, nous effectuons un rituel. Nous nous perdons dans cette adoration irrationnelle tout en émettant une version inédite de nous-mêmes. Par ce procédé, nous expulsons la peur et l’impuissance de notre environnement. Par ce procédé, l’environnement original mais déréglé peut nous donner l’opportunité de décider d’un nouveau destin. » Silin Liu

Type de fabrication : impression jet d’encre pigmentaire sur papier RC