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Simon-Jean Riolacci © Roberto Battistini

Exposition photographique de Roberto Battistini « Corse 1943, les combattants de la liberté »

Simon-Jean Riolacci © Roberto Battistini
Simon-Jean Riolacci au village de Matra, sur le site de l’ancienne mine d’arsenic de minerai de fer.

L’exposition photographique de Roberto Battistini « Corse 1943, les combattants de la liberté » a pour objet un travail de mémoire associant des paysages corses de la résistance aux acteurs de ces combats. Le parti pris du photographe est documentaire, frontal, sans ambiguïté ni détours. Les légendes et les textes qui accompagnent les images permettent
de restituer ces territoires et ces portraits dans le contexte historique de l’époque.
Qu’ils soient ceux de combattants, de résistants ou de témoins privilégiés de la libération de la Corse – premier département français libéré pendant la seconde guerre mondiale – ces témoignages et ces expériences vécues constituent la colonne vertébrale d’un questionnement sur cette période. Roberto Battistini s’approprie l’Histoire pour la croiser avec celle de sa propre famille, point de départ de ce projet photographique qui, par son propos, nous renvoie à la question de la transmission de la mémoire.
Ainsi, parmi la quarantaine de photographies qui compose cette exposition, nous pouvons voir Saïd Mehlaoui, Goumier combattant du 2e GTM, chez lui au Maroc, mimant avec sa béquille les combats d’octobre 1943 au col de San Stefano
et au col de Teghime, ou encore Jean-Paul Giovanni nous indiquant le lieu – aujourd’hui un restaurant rapide – où un « collabo » a été fusillé ; mais aussi, Marie-Antoinette Alfonsi qui se souvient de ce jour de septembre 1943 où elle a dansé une valse, sûrement la plus belle de sa vie…

Ali Nadi et sa fille © Roberto Battistini
Ali Nadi et sa fille

Et puis, les plages de Chiuni et de Saleccia, espaces remarquables, aujourd’hui touristiques, où le sous-marin Casabianca débarqua, dès 1942, des tonnes d’armes et de munitions ; mais également les grottes et caches de résistants corses
dans le maquis, notamment à Porri et à Mola ; sans oublier les endroits de souffrances et de malheurs que furent les cellules des prisons à Ajaccio et autres lieux d’arrestations et d’exécutions à Bastia. Roberto Battistini nous donne à voir ici, avec sobriété et respect, des grandes pages de l’Histoire, de notre histoire ; sans nostalgie ni quelconque amertume.
Ainsi, la photographie va à l’encontre de l’oubli en établissant une différence entre les lieux de mémoire dont on se souvient et ceux que l’on questionne, devenant alors le levier incontournable pour mener un travail de mémoire efficace.

Marcel FORTINI,
Directeur du Centre Méditerranéen de la Photographie.

Tirage Expo PICTO
Type de fabrication : Tirage fine art sur papier Photo Rag Ultrasmooth 305gr de chez hahnemühle, Collage alu, Caisse américaine.

Du 4 octobre au 21 décembre 2013
Lieu : Centre culturel UNA VOLTA  Arcades du Théâtre, rue César Campinchi, 20200 BASTIA
http://www.cmp-corsica.com

Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.

Plus d’infos sur la réalisation d’une exposition : pictoculture@picto.fr