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© Alexeï Vassiliev, Les Frères Karamazov, 2013

Alexeï Vassiliev au Musée Dostoïevski de Saint-Pétersbourg

Du 11 novembre 2013 au 19 janvier 2014

© Alexeï Vassiliev, Les Frères Karamazov, 2013
© Alexeï Vassiliev, Les Frères Karamazov, 2013

Le Musée de Fiodor Dostoïevski de Saint-Pétersbourg (Russie) accueille l’exposition “Les Frères Karamazov/Histoire d’une petite famille“. La série de photographies d’Alexeï Vassiliev inspirées — ou plutôt hantées — par le dernier roman de Dostoïevski.
Il s’agit d’une quinzaine de portraits dans lesquels l’artiste russe a cru reconnaître après coup, comme autant de troublantes apparitions, les principaux personnages des Frères Karamazov. Si la poétique de Dostoïevski présente des caractéristiques en affinité avec l’univers de Vassiliev, c’est principalement dû à la porosité des figures nées sous sa plume, au halo des haleines qui se mélangent, à la géniale instabilité du discours et de l’espace, aux mirages de Saint-Pétersbourg, ville noyée dans des brumes glacées. Chez Dostoïevski, “les décors mêmes ne sont vaguement visibles qu’à travers une brume de paroles”, observait John Cowper Powys. Ce sont là autant de traits qui entrent en résonance avec l’art d’Alexeï Vassiliev, placé pour sa part sous le signe d’une poétique du flou.

Né à Moscou en 1959, Vassiliev est devenu photographe après s’être installé à Paris en 1993. Ses portraits d’inconnus tendent à estomper la ligne de démarcation entre peinture et photographie. Au premier regard, au premier saisissement, la facture de ses œuvres nous trouble par l’ambiguïté d’un pictorialisme qui se manifeste dans la texture des surfaces, le dégradé subtil ou le contraste aigu des couleurs, la porosité des silhouettes et des visages qui semblent être absorbés par le fond. Tous ces aspects s’incorporent à une pratique du flou sur laquelle il faudra revenir. Dans l’attente, on relèvera simplement ce paradoxe: chez Vassiliev le flou révèle l’évidence par la voie de l’indistinction. On ajoutera que les propriétés du flou, chez ce photographe, sont exactement celles que Leopardi attribuait à l’espérance, laquelle donne accès à “cette part d’indéfini que la réalité ne peut contenir…“

 

TirageExpo
Type de fabrication : Tirages d’exposition fine art et vernis.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.

Du 11 novembre 2013 au 19 janvier 2014
Lieu : Musée de Fiodor Dostoïevski
Kuznechny Lane, 5/2
191002, Saint Petersburg
Russie
http://www.md.spb.ru

Plus d’infos sur la réalisation d’une exposition : pictoculture@picto.fr