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Finaliste Prix Picto de la Mode 2022 : Laura Martin

Je suis née en 1999. Je vis et travaille à Paris.
Photographe, mon père m’a transmis sa passion et m’a ouvert à cette discipline. Après une spécialisation art plastique au baccalauréat, j’ai suivi une année préparatoire à Gobelins, l’école de l’image, puis j’ai fait un service civique pendant lequel j’ai réalisé les portraits des salariés en insertion sociale et professionnelle d’Emmaüs Défi. J’ai terminé cette expérience par une exposition des portraits dans la boutique d’Emmaüs au 104. Je termine actuellement mon bachelor en photographie à l’Efet (Paris).

Je m’épanouis dans la réalisation de photographies de mode en collaborant notamment avec de jeunes créateurs concernés par les questions environnementales comme l’upcyling.
J’aime mettre en scène, jouer avec les couleurs, les postures et les tensions du corps. Le médium me permet de figer les volumes et d’explorer les matières et textures par la lumière. De plus, du fait de ma pratique de la danse contemporaine, le mouvement est toujours présent dans mon travail.
J’ai également une pratique personnelle, proche du documentaire, autour des notions de manque et d’absence.
Pour moi, la photographie est une nécessité et un exutoire.

Mouvement bleu

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Très préoccupée par notre situation environnementale et aimant profondément la mode, il m’a paru évident de tourner ma pratique photographique vers celle de l’upcycling. Cette dernière fait maintenant partie intégrante de ma philosophie de la mode et est d’autant plus intéressante lorsqu’il s’agit du jean, toile extrêmement polluante. C’est l’idée que j’exprime avec ma série “Mouvement bleu”. J’ai en partie utilisé un procédé ancien, le cyanotype, au service de cette nouvelle façon de créer. La couleur et la texture font tout à coup ressortir le vêtement de l’image. La femme joue un rôle, se meut dans l’espace et nous offre à voir des volumes grâce à son mouvement, accompagné des vibrations du traitement. Le procédé hybride mis en place artificialise le personnage et le rend intimement lié à la fast fashion, fondamentalement basée sur le paraître. La mode est sujet à réflexion, quel est le rôle de l’humain?

L’ombre d’une tension

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Je fais de la danse contemporaine depuis 15 ans. Cet art est personnellement devenu un moyen d’expression tout autant que la photographie. D’abord inclut inconsciemment dans mes projets, la danse est devenue une évidence à intégrer lors de mes prises de vues. C’est de là d’où est née ma série « L’ombre d’une tension ». Ces personnages fixent un ailleurs et nous racontent le vide par leurs regards et par des postures fortes empruntées à la danse contemporaine. Le sol est un élément indispensable, il faut s’y sentir ancrée. La photographie fige la subtilité du geste et nous emmène ainsi dans un imaginaire. Ces personnages ne portent donc plus simplement le vêtement mais l’incarne, élément indispensable dans ma photographie.

Ces deux séries, liées par le mouvement, sujet sous-jacent dans mon travail et par la texture, ajouté suite à la prise de vue, sont la représentation de ma philosophie de la mode et du corps