Yannick et Maxime sont deux photographes autodidactes et avant tout des amis de longue date. Partageant leur vie entre Marseille et Londres, leurs travaux se situent à la croisée de cultures différentes. Attirés à la fois par la photographie classique et par la jeune photographie, ils décident de jouer de façon consciente et inconsciente sur les anachronismes que génèrent ces deux périodes. Passionnés par la musique et étant eux même musiciens, il n’est pas rare que leurs créations soient parfois étroitement liées à une certaine mélodie.

Nous vivons dans un monde intense aussi bien dans les échanges culturels et sociaux qu’économiques où l’exclusion semble en apparence avoir été réduite. Replacer le monde dans son contexte sans aucune autre prétention, voilà notre démarche. Au regard des différentes crises que nous traversons nous faisons alors face à de multiples paradoxes. Notre série Minority s’articule dans ce sens elle est à la fois ancrée dans le réel et dans l’onirisme, vers une utopie, vers un idéal que chacun.e cherche à atteindre où le temps s’est comme arrêté. La finalité n’est ni de trahir, ni de juger, mais de démanteler un à un, les usages du monde contemporain, de les exposer nus, sans ornement. Laisser la réalité apparaître, sans détournement, afin de confronter le genre humain à sa propre absurdité.

Cette série est avant tout un cri au nom de la tolérance et de la liberté. Elle repose sur la construction de son identité et sur son combat consistant à être accepté. Aujourd’hui encore dans des pays tels que l’Afghanistan, la Russie, l’Ukraine, l’Arabie saoudite, l’Iran, la Mauritanie, le Nigeria, le Soudan, la Somalie et le Yémen les personnes LGBTQ sont confrontées à des situations très difficiles. Dans un pays représentant la liberté tel que la France, l’acceptation des personnes LGBTQ reste encore parfois un tabou.