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Finaliste Prix Picto de la Mode 2020 : Margarita Ivanova

Margarita Ivanova est photographe et plasticienne.
Elle est issue des Gobelins, l’École de l’image. Elle a assisté la photographe Francoise Huguier et la directrice artistique de la partie photographique du festival de Hyères, Raphaëlle Stopin.
Elle développe depuis 2015 une démarche photographique documentaire et plasticienne et des projets d’édition ou d’arts visuels.

Mangeurs d’âmes

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La série « Mangeurs d’âmes » présente un travail photographique plastique réalisé à partir des photographies documentaires prises au Burkina Faso.

Elle s’est constitué en deux étapes.

En premier temps, j’ai réalisé un travail photographique documentaire sur le sujet des masques sacrés dans les villages de Burkina Faso.

La majorité de la population du Burkina Faso, comme dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, est animiste et pratique des rituels fétichistes, ce qui explique la richesse de ce pays en objets d’at traditionnels, tels que des masques de danse et des sculptures. L’art de Burkina Faso est surtout religieux. Les masques sont des objets sacrés et on ne les sort qu’à l’occasion de danses rituelles. Tout le monde les craint et les respecte à la fois. La Société des Masques, qui existe dans chaque groupe ethnique du pays, organise des danses et des cérémonies variées qui répondent aux exigences du moment. Pendant les danses rituelles, les tam-tams battent des rythmes caractéristiques et les danses sont accompagnées de chants aux paroles mystérieuses que seuls les initiés comprennent. Pour accéder au savoir des masques, les jeunes garçons du village passent des rituels de l’initiation. Les identités des danseurs, les sacrifices et la confection des masques restent secrets.

Lors mes voyages j’ai eu l’occasion à assister aux sorties des masques des différents villages, notamment des masques bwawa en feuilles et en tissus. Mais dans ce travail, j’ai décidé de me focaliser sur les masques de nuit de la région de Dédougou, village de Bondoukuy, peu connus au public. Il s’agit des masques blancs qui sortent exclusivement la nuit. Ce sont des masques confectionnés en tissu noir et blanc, des fois avec des coquillages. Pendant la danse, ils font des sauts très hauts en appuyant sur un bâton et en se lançant vers le ciel. Le masque principal est le Roi qui porte une sorte de couronne ; il est tenu par une corde et il essaie de s’échapper.

La deuxième étape de mon travail présente une création plasticienne à partir de mes négatifs. Au sein d’un laboratoire photographique libre-service, j’ai réalisé des tirages argentiques couleurs. J’ai mélangé les techniques du tirage classique, du collage et la peinture pour produire ces tirages uniques.

J’ai découpé le papier pour créer les « masques » des Masques, j’ai dessiné par-dessus en retraçant des silhouettes et des formes, j’ai dissocié les filtres de couleur de l’agrandisseur pour décomposer le flux lumineux. Dans le noir total du laboratoire photographique couleur où même la lumière rouge n’a pas le droit de pénétrer, j’ai caché et révélé les Masques en animant l’agrandisseur. Éblouie par le lumière, je mettais des couches de masques décomposer mon négatif et recomposer une nouvelle image de ces esprits sacrés qui se sont imprimés dans mon mémoire.

DIVINES

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Cette série explore des constructions hybrides mises en scène dans des paysages surréalistes : lieux de souvenirs, fantasmes et rêves.

Les corps humains s’imbriquent avec des objets pour redéfinir et remodeler la forme humaine. Des matériaux textiles et autres enveloppent par la suite ces corps et ces formes pour créer et sublimer un corps hybride métamorphosé.

Naissent alors des figures majestueuses et imposantes au sein de paysages surréalistes et imaginaires. Ces constructions sont tel une libre expression de soi au delà du schéma du corps humain et des sexes où l’individu est plus complexe et plus singulier.

Les paysages surréalistes renvoient aux espaces mentaux où les souvenirs se mélangent avec, des lieux fantasmés ou des lieux symboliques liées à une histoire personnelle.

Ces sculptures et décors sont ponctués par des fragments d’images explorant le corps et l’intime, pour parler d’émotions, de l’intime et du sentiment amoureux.

Ces sculptures parlant d’un corps métamorphosé et indéfinissable sont guidées par un choix esthétique et par un voyage introspectif.

Créations éphémères et réalisations in situ, la photographie permet de capturer et de rendre immuable ces créatures. Ces figures symboliques continuent à évoluer dans l’imaginaire du spectateur.

Cette série a été réalisée en duo avec Claire Gabélus, styliste, dans le cadre du projet PETROL. Un projet artistique qui vise une recherche esthétique et plastique en utilisant différents médiums allant de la photographie aux matières textiles.