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Solo show de Jorge Miño sur le stand d’Ungallery à Paris Photo

© Jorge Miño / Courtesy Ungallery

 

Les galeries participantes à Paris Photo, l’une des plus importantes foires de photographie au monde, misent de plus en plus sur le solo show – un pari risqué, mais souvent très apprécié des visiteurs. Cette année, 34 expositions individuelles sont présentées, dont celle de la galerie Ungallery basée à Buenos Aires, qui expose trois séries du photographe argentin, Jorge Miño.


Type de fabrication : Tirage jet d’encre sur papier Awagami Kozo, Hahnemuhle Hemp, collage sur Dibond 2mm, châssis rentrant alu.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Dans les œuvres de Jorge Miño, on peut envisager deux points de départ : la nature du temps, qui évoque l’incertitude et l’ignorance, et la mémoire, comme un état concret mais flou. Un ancrage au présent et au passé : des formes définies, des éléments reconnaissables, voire la matérialité de l’œuvre, peuvent être interprétés comme des ancrages dans le temps. Elles représentent le présent perçu, le souvenir vif d’un instant ou la trace palpable d’une expérience passée. Ses oeuvres sont la manifestation de ce qui était ou de ce qui est à un moment donné. La preuve de ce qui a disparu.
Les contours flous, les subtiles gradations, les textures ou les images qui s’estompent symbolisent la nature éphémère de l’existence et de la mémoire. Ils suggèrent comment le temps érode, déforme et finit par effacer. La disparition nous confronte à l’idée que rien n’est permanent, que tout se transforme et se dissout dans le flux constant du temps.
Il existe une tension dialectique : la coexistence du concret et de la disparition n’est pas une contradiction, mais une dialectique. Elle reflète la façon dont le passé s’infiltre dans le présent, comment la mémoire s’accroche à des fragments tandis que d’autres se perdent. C’est une réflexion sur la lutte pour se souvenir et l’inéluctabilité de l’oubli.

Chacune des œuvres de Miño explore cette dichotomie; elles posent une question ouverte, une pensée vide permettant au spectateur de projeter ses propres réflexions sur la vie, la mémoire et la nature insaisissable de la réalité.

Séries presentées à Paris Photo:
Prologue d’une perolexité
La logique des formes
La densité du poids (polyptyque de 30 pièces)

Né dans la province de Corrientes, en Argentine, en 1973, il vit et travaille à Buenos Aires. Il s’est formé auprès d’Alejandro Kuropatwa, Martin Weber et Alberto Goldenstein, ainsi que dans le cadre d’ateliers tels que l’Atelier de Photographie Contemporaine Malba-Jumex, animé par Pablo Vargas Lugo. Il a également participé à la résidence Intercampos, par Victoria Noorthoorn, Dino Bruzzone et Patricia Hakim.
Parmi ses expositions les plus remarquables, on peut citer : Le Quatrième Mur, commissariée par Raúl Flores (Musée d’Art Moderne de Buenos Aires, Argentine, 2025) ; Et si la forme n’était pas une limite ? (Galerie d’Art Enlace, Lima, Pérou, 2024) ; Mouvements parfaitement synchronisés (Galerie Lois Lambert, Los Angeles, États-Unis, 2024) ; Vestiges du Béton (Arthaus, Buenos Aires, Argentine, 2023) ; En même temps, tout, partout (Ungallery, Buenos Aires, Argentine, 2022); Le sens d’un commencement (Galerie Enlace, Lima, Pérou, 2018) ; Géométries dérivées (CCK, commissariée par Massimo Scaringella, Buenos Aires, Argentine, 2018) ; Volumes du vide (Galerie Praxis, Buenos Aires, Argentine, 2016) ; Tout ce qui a existé durera dans l’éternité (Galerie Dot Fiftyone, Miami, États-Unis, 2016) ; Le seuil invisible : où les fins deviennent des commencements (Centre culturel Recoleta, commissariat : Gabriela Urtiaga, Buenos Aires, Argentine, 2015).
Il a participé à des expositions collectives, notamment : Modèle à assembler (Casa Argentina, Rome, Italie, 2023) ; Labyrinthes (Fundación Proa, Buenos Aires, Argentine, 2022) ; Fronts ouverts (14e Biennale de Curitiba, Brésil, 2019) ; Relations esthétiques (Villam, Palais royal de Caserte, Italie, 2018, commissariat : Massimo Scaringella) ; Énigme de la vision (Cascavel A rt Museum, Cascavel, Brésil, 2018, commissariat : Massimo Scaringella et Luiz Carlos Brugnera) ; Borges, Fictions du temps infini (CCK, Buenos Aires, Argentine, 2016) ; Empreinte (Labyrinth Park, Tecnópolis, 2016) ; et Haussmannisation (Dot Fiftyone Gallery, Miami, États-Unis, 2014).
En 2015, il remporte le deuxième prix de la troisième Biennale de photographie de la Fondation Arte x Arte. En 2013, il remporte le deuxième prix de Repsol Lima Photo et, la même année, la médaille d’or pour une installation à la Casa Foa, réalisée en collaboration avec l’Estudio Martín Zanotti. En 2011, il reçoit une bourse
du Fond National des Arts et une mention du jury au Salon National de la Photographie. En 2010, il remporte le troisième prix de la Banque Itaú de Buenos Aires, en Argentine.
En 2018, il publie Transversal, son premier livre, en collaboration avec l’écrivain et essayiste argentin Marcelo Cohen.

https://www.jorgemino.com/

Ungallery
Ungallery fut fondée en 2016 avec la. mission de présenter des projets curatoriaux qui transcendent le simple aspect commercial. Ungallery aspire à faire connaître le travail d’artistes des différentes provinces argentines, grâce à des expositions régulières. L’art contemporain est son domaine d’activité principal, avec une attention particulière portée à la photographie et à la vidéo, ainsi qu’aux œuvres d’artistes modernes dont la validité « intemporelle » les relie à l’époque contemporaine.


• Date : De 13 au 16 novembre 2025
• Lieu : Grand Palais
17 avenue du Général Eisenhower
75008 Paris
https://www.parisphoto.com