Quentin Guichard participe à l’exposition collective Lisières

Série « Les Analogues »
2025, épreuve numérique pigmentaire
194 x 164 cm
La galerie SEE, située en plein cœur du Marais, inaugure la saison avec Lisières, une exposition collective pluridisciplinaire réunissant neuf artistes internationaux. Parmi eux, le photographe Quentin Guichard participe en exposant deux œuvres issues de ses explorations islandaises, réalisées à dix ans d’intervalle : “La Source” et “Analogue 26922.21225”. L’exposition est visible du 8 janvier au 28 février 2026.
Type de fabrication : Impressions jet d’encre pigmentaire sur papier Hahnemühle baryté 315g avec caisse américaine wengué.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.
Le travail de Quentin Guichard (né en 1986) le conduit à se pencher sur l’impossible représentation des origines. Se confrontant aux forces de la nature pour en dévoiler la secrète substance, il a fait sienne la quête du poète Roger Caillois, qui « s’efforcerait de réunir les plus remarquables manifestations des forces élémentaires, anonymes, irresponsables qui, enchevêtrées, composent la nature ». Quentin Guichard s’exerce à sentir les énergies du monde comme un continuum permanent. Pourtant, l’acte photographique n’est pas l’oeuvre en soi : il est sa possible genèse. Il incite l’artiste à prendre part à une expérience du regard qui confine à celle, plus intérieure, de la vision. Il exige d’être sensible à ce qui circule autour de lui, pour éprouver cette étrange sensation de ne plus rien y voir et d’être vu en retour.
Fasciné par les paysages où l’eau et la roche se confrontent, Quentin Guichard arpente le territoire islandais depuis dix ans. En quête de l’invisible dissimulé sous l’écorce du monde, il se place sur le seuil de toutes les métamorphoses pour mieux éprouver l’énergie et la puissance des éléments.
L’artiste cherche à rendre sensible les forces originaires en créant des espaces imaginaires et intérieurs, des « précipités » ancrés dans une observation aussi précise qu’obstinée des phénomènes de la nature.
Car dans les oeuvres hybrides de l’artiste, l’oeil du photographe se fait geste et pensée picturale, pour mieux interroger nos sens et troubler nos propres perceptions. En d’infinies strates de matières photographiques, les oeuvres de Quentin Guichard nous invitent à franchir le seuil de nos certitudes, posant au spectateur cette question essentielle : qu’est-ce que voir ?
Dix années séparent les deux oeuvres de l’exposition Lisières. Issues des expériences islandaises de Quentin Guichard, elles mettent en relief la diversité plastique de sa recherche.
Dans l’oeuvre Analogue 26922.21225, première création de la série en cours Les Analogues, le déferlement des cascades se métamorphose en un royaume de lumière souveraine, organisant le monde comme un incessant mirage. A la lisière où l’éruption se fait déluge, l’incandescence se couvre de cendres chaudes et de ruissellements obscurs. Elle devient une force organisant la matière en des « hypothèses de paysages » vaporeux ou telluriques, naissants ou finissants : certainement tout à la fois, pour ne rien lever du mystère dont ils proviennent. Dans La Source, issue de la série Les Paradisiaques, la nature ainsi formée irradie sa lumière d’éclipse, des cimes blanches à la terre noire et matricielle. Un dessin commun entre la photographie et la gravure se donne à voir, indiciel et liminaire, puisant dans la technique de l’héliogravure la force de son trouble.
• Date : Du 8 janvier au 28 février 2026
• Lieu : SEE Galerie
84 rue du temple
75003 Paris
https://www.see-marais.com/


