Pétra, mémoire de la pierre. Une exposition de Lorraine Thiria à Paris

La photographe Lorraine Thiria présente une exposition éphémère à Paris les 24 et 25 octobre prochains. Requiem for Reqem réunit une sélection de photographies réalisées lors d’une résidence de création en Jordanie. L’artiste y porte son regard sur la cité nabatéenne de Pétra, explorant la singularité de sa roche et les jeux de lumière qu’elle inspire. Cette exposition a été conçue en collaboration avec l’Institut français de Jordanie.
Type de fabrication : Tirage sur papier Aquarelle Arches 310 g contrecollé sur dibond, impression UV sur dibond alu brossé et impression sous plaque de verre acrylique transparent.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.
Cette exposition « Requiem for Reqem* » est la continuité de celle qui s’est tenue à Amman au printemps dernier, après une résidence de création en Jordanie.
Elle est le reflet de ce que mes yeux ont vu à Pétra, la trace de mes émotions.
En tant que photographe venue à la photographie par la peinture (peinture abstraite à l’aide de matière et de pigments), sensible aux thématiques de la mémoire et du temps, j’ai vu dans Pétra un terrain d’exploration fascinant qui ne pouvait que nourrir mon travail artistique : elle est à la fois véritable palette de peintre aux multiples couleurs, intensité lumineuse et strates de pierres sculptées par le temps et par l’érosion.
Si j’avais une idée précise des photographies de roches de la cité nabatéenne que je souhaitais capter, l’idée du support d’impression, essentiel à ma création, est née de la particularité de la roche de Pétra.
Les couches, strates ou draperies de la roche, comme révélant sa mémoire, et mettant en lumière les traces du temps, se devaient d’être restituées en partie par d’autres draperies, voiles ou tissus transparents et soyeux, rappelant aussi le négoce nabatéen et accentuant le sentiment de présence de la soie demeurée comme une empreinte vivante sur la pierre.
D’autres strates de roches seraient restituées par l’évanescence des plaques de verre exposées à la lumière permettant de plonger dans la matière.
La transparence des draperies ou des plaques de verre acrylique sur lesquelles sont ainsi imprimées certaines photographies, ainsi que leur succession dans l’espace scénique, ou leur superposition, entre elles ou sur peintures (pour accentuer encore la matière), permet au spectateur de pénétrer au coeur des pierres, de déambuler entre les strates nées de l’érosion afin de découvrir le langage que nous délivrent les pierres.
Libre à chacun de soulever le voile pour apercevoir la peau de la roche, accepter de voir l’éternité qui y est creusée et ressentir l’histoire confiée à leur érosion.
* Reqem est le nom sémitique que les Nabatéens donnaient à la pierre de Pétra et à Pétra
• Date : Les 24 et 25 octobre 2025
• Lieu : Galerie Joseph
20 rue Chapon
75003 Paris
https://lorrainethiria.com/
https://www.instagram.com/macosmicgirl/