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Le laboratoire Picto et le Festival Deauville Planches Contact

Cette année, le Festival Planches Contact de Deauville marque un tournant avec l’arrivée de deux nouveaux directeurs artistiques, Lionel Charrier et Jonas Tebib. Placée sous le signe de l’intimité, l’édition 2025 se tiendra du 18 octobre au 4 janvier 2026. Les visiteurs pourront y découvrir les travaux des photographes invités en résidence, des lauréats du Prix de la Jeune Création ainsi que de la Bourse Photo4food. Le laboratoire Picto a produit plusieurs expositions de cette édition.

© Adrien Boyer

Adrien Boyer
Un balcon sur l’infini
Bourse Photo4food


Type de fabrication : Tirages jet d’encre pigmentaire.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Avec Un balcon sur l’infini, Adrien Boyer poursuit son exploration du littoral normand, prolongeant un travail initié sur les côtes du Var et du Finistère. Plutôt que de figurer des lieux identifiables, il saisit formes, détails et instants qui traduisent des émotions et pensées invisibles. Entre présence et absence, ses images métamorphosent le bord de mer en un miroir, un espace où le paysage devient une invitation à la réflexion et à l’introspection. À travers ce projet, Adrien Boyer invite à repenser notre relation au monde, révélant l’extraordinaire dans l’ordinaire et élevant le banal au rang d’objet de contemplation artistique.

© Julien Magre

Julien Magre
Madame S. – Intimité et correspondance
Invité en résidence


Type de fabrication : Tirages à l’agrandisseur couleur et tirages argentiques d’après fichier (lambda).
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Depuis plus de vingt ans, Julien Magre explore avec poésie les contours de l’intime, notamment à travers les images de sa vie familiale. Une intimité en constante évolution, façonnée par le temps qui passe.
À Deauville, dans le cadre de sa résidence artistique, il s’éloigne du cercle familial pour se laisser guider par une figure historique et fantasmée : Sophie de Troubetzkoï, tsarine devenue duchesse et épouse du duc de Morny, fondateur de la ville. Devenue « Madame S. », elle devient sa muse silencieuse, présence diffuse et inspirante au fil de ses déambulations dans la ville.
Julien Magre marche, observe, s’imprègne. Il photographie les lieux qui lui font penser à elle, imagine les moments qu’ils auraient pu partager, les promenades qu’ils auraient pu faire ensemble. Chaque jour, il lui adresse une lettre manuscrite, dans laquelle il lui raconte ses journées, partage ses pensées, ses émotions, ses souvenirs projetés.

© Anna Malagrida

Anna Malagrida
Intimité et infini
Invitée en résidence


Type de fabrication : Tirages jet d’encre pigmentaire et collage.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


En résidence à Deauville, Anna Malagrida porte son regard sur une ville longtemps façonnée par l’œil des photographes et des cinéastes. Ses lieux, empreints de mémoire visuelle, semblent s’inscrire dans un imaginaire collectif, comme les décors silencieux d’un film ou les scènes d’un tableau.
Artiste à la démarche conceptuelle et expérimentale, Anna explore les frontières entre photographie et vidéo, entre espace urbain et paysage. Elle interroge les oppositions fondamentales — intérieur/extérieur, lumière/obscurité, transparence/opacité — pour mieux révéler les zones d’ambiguïté.
À Deauville, elle s’attarde sur les espaces de passage, les interstices, ces lieux en suspension qui questionnent les liens entre réalité et fiction au cœur d’un urbanisme balnéaire.

© Henrike Stahl

Henrike Stahl
La Belle au Bois normand – Mythes et intimité
Invitée en résidence


Type de fabrication : Tirages argentiques d’après fichier (lambda).
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Henrike Stahl déploie un univers photographique riche et foisonnant. Pour cette résidence, elle a choisi de s’emparer du mythe de la princesse, en l’ancrant dans une réalité contemporaine. Habitant par moments dans la dépendance d’un ancien château en Normandie, elle s’est intéressée aux châtelains et châtelaines d’aujourd’hui, à la recherche de leurs visages modernes.
Aujourd’hui, les propriétaires de châteaux ne sont plus exclusivement issus de l’aristocratie : ce sont souvent des entrepreneurs autodidactes, bâtisseurs contemporains d’un patrimoine vivant. En écho à cette réalité, Henrike Stahl entreprend de démystifier la vie de château et de déconstruire les représentations idéalisées de la figure de la princesse — souvent passive, figée, dépendante d’un récit qui n’est pas le sien.
Une réflexion qu’elle porte avec tendresse pour sa fille, bientôt âgée de 13 ans, qui aime « se rêver dans tous les rôles de princesse »— pour lui rappeler qu’elle peut être l’autrice de sa propre histoire, sans avoir à attendre un prince pour en écrire les lignes.

© Fred Stucin

Fred Stucin
Cabarets – Intimité et identité
Invité en résidence


Type de fabrication : Tirages jet d’encre pigmentaire, collage et encadrement.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Du célèbre Cancan — bientôt inscrit à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel — aux cabarets militants pour la cause LGBTQIA+, en passant par la scène drag contemporaine, le cabaret demeure, depuis le XIXe siècle, un espace de liberté, de subversion et de création profondément inscrit dans la culture française. À la fois lieu de spectacle, de transgression et de convivialité, il continue d’incarner un théâtre du possible.
C’est cet univers que Frédéric Stucin a choisi d’explorer à travers sa résidence en Normandie. Plutôt que de capter l’intensité du spectacle sur scène, il préfère révéler ce qui précède ou suit la performance. Les artistes posent hors cadre, dans les coulisses ou les interstices du quotidien, éclairés au flash, dans une atmosphère flottante, presque irréelle.
À ces portraits, il associe des photographies de shows saisis en pose lente, où les corps se brouillent dans le mouvement, ainsi que des vues désertes de salles vidées de leur public. Entre apparition et retrait, silence et éclat, son travail dévoile un monde à la fois vibrant et fragile, profondément humain.


• Date : Du 18 octobre 2025 au 4 janvier 2026
• Lieu : Festival Deauville Planches Contact
Plusieurs lieux de la ville
14000 Deauville
https://planchescontact.fr/