Demande à la Nuit : La scène émergente exposée à Arles

Dans le cadre de la programmation du festival Off des Rencontres d’Arles, la jeune photographe Sarah Jacques présente Demande à la Nuit à la galerie Betty. L’exposition réunit une sélection de tirages et de films mettant en scène des corps suspendus. Pour prolonger ce dialogue visuel, elle accueille également les œuvres de trois autres photographes émergents : Cassandre Villautreix, Pénélope Marcadé et Elena Le Govic.
Type de fabrication : Impression jet d’encre pigmentaire sur papier Hahnemuhle baryté 315g / museum etching 350g et encadrement Nielsen 272. Réalisation de lettrage sur vinyle adhésif.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.
En hommage à sa mère Betty, Sarah Jacques investit l’espace de la galerie. Par la photographie et le film, elle explore ce que les mots ne peuvent pas dire, construisant des mondes où rêve et réel se rencontrent.
La première partie de l’exposition fait de l’eau un espace de mémoire et de transition. Sarah Jacques met en scène des corps suspendus entre immersion et envol. Dans la continuité des images, elle crée une installation, dans laquelle la voix de Betty, chanteuse d’opéra, résonne. Elle expose également ses expérimentations de flottaison, de gravité et d’états de conscience modifiés, poursuivant sa quête de l’envol.

En bas, de gauche à droite : © Elena Le Govic | © Pénélope Marcadé
Cassandre Villautreix, Pénélope Marcadé et Elena Le Govic prolongent ce dialogue. Elles questionnent ce qui échappe à la clarté et cherchent à ouvrir des passages vers des zones troubles, profondes, muettes.
A travers sa série “Détroits”, Cassandre Villautreix extrait du paysage ses fantômes. Ceux qui existent entre deux, en surface, pour lesquels le temps n’existe plus. Elle s’intéresse également à ceux qui restent encore, en descendant dans les profondeurs : vestiges physiques de l’océan. Dans l’installation “The Kauri of the deep”, un spécimen du géant des mers – le corail Bubblegum – est décortiqué, morcelé, et reconstitué dans sa taille réelle. Sa nouvelle forme témoigne de plusieurs temps d’existence.
Pénélope Marcadé présente une série d’images prises sur les chemins de Compostelle. Guidée par Le Chant du monde de Jean Giono, elle capte le rythme lent de la marche, celle qui focalise l’attention à mesure que l’on avance. Dans cette série de grands formats, l’obscurité envahit progressivement l’espace de l’image. Le jour se fait nuit, effaçant les repères et révélant des détails que l’on entend avant de voir.
Elena Le Govic observe la fragilité de la mémoire, transformant les images du passé en fragments poétiques. Les cassettes mini-DV deviennent le support de cette mémoire altérée, où les souvenirs se morcellent et glissent vers l’abstraction. Au sein de l’exposition collective, ses photographies résonnent en écho, ouvrant sur un espace à rêver.
Dans ce lieu intime, les quatre artistes imagent l’invisible, pour donner forme à ce que la nuit seule sait.
• Date : Du 9 au 29 août 2025
• Lieu : Galerie Betty Arles
18 Rue de la Rotonde
13200 Arles
https://www.instagram.com/galeriebettyarles/?hl=zh-cn