Click "Enter" to submit the form.

© Florent Quint

“IN(DI)VISIBLES” de Florent Quint à la Mairie du 9ème arrondissement de Paris

L’exposition présente le travail des éboueurs de Paris.

© Florent Quint
© Florent Quint

345 millions de tonnes de déchets ont été produits en France en 2012. La production ne s’arrêtant jamais, le travail de ramassage et de nettoyage ne peut donc lui non plus jamais s’arrêter. Ce cycle inhérent à notre mode de vie implique la responsabilité de tous et de chacun. De ceux qui jettent, et de ceux qui ramassent.

Ceux qui ramassent, ce sont les agents de la propreté. On les appelle aussi éboueurs, du verbe «ébouer», enlever la boue. A Paris, ils sont 5 041. Rapporté à la population parisienne (environ 2,2 millions d’habitants), chaque agent est responsable du nettoyage pour 436 personnes, sans compter les travailleurs venant de l’agglomération, ni les 32 millions de touristes annuels. 3 000 tonnes de déchets sont ainsi collectées chaque jour par les 495 camions-bennes.

Les agents mènent un immense travail collectif dans l’intérêt de tous. Pourtant, dans la pensée collective, être éboueur a toujours été très mal perçu. C’est une menace pour les enfants qui ne travaillent pas bien à l’école, un symbole d’échec social. Au quotidien, ils sont victimes d’une mauvaise réputation. Largement ignorés, on ne parle d’eux que quand ils font grève, on ne les voit que lorsqu’ils prennent leur pause au café ou que leur camion ralentie la circulation. Souvent insultés, ils sont blâmés pour la saleté causée par les autres. Ils font partie de ces personnes dont l’uniforme et la fonction font oublier l’individualité.

Regarder les éboueurs, reconnaître leur contribution et la valeur de leur travail, c’est sans doute un pas vers le vivre-ensemble. C’est, comme le dit Ken Loach, regarder l’autre comme un Homme, un citoyen, rien de plus, rien de moins.

Le photographe Florent Quint

Avant de s’intéresser à la photographie documentaire, Florent Quint suit des études de cinéma à l’ESRA Paris. Après son diplôme, il travaille quelques années dans la post-production de films, documentaires, publicités et clips, puis fonde une société de production avec une amie.

Les attentats qui frappent la France en 2015 changent profondément son rapport au monde. Le développement de scénario et la production de films sur plusieurs années lui apparaissent vains. Il souhaite avoir un contact plus direct et plus immédiat avec le monde qui l’entoure.

Dans le même temps, et presque par hasard, il a l’occasion d’exposer des photographies de ses différents voyages en solitaire dans un petit espace parisien. Le travail est bien reçu, et Florent Quint décide de se consacrer à la photographie.  Cette reconversion est menée patiemment, avec la mise en place de projets de fonds dans la photographie journalistique et documentaire. Florent Quint souhaite travailler sur des sujets humains. Il aime « infiltrer des bulles », entrer dans un monde réservé à un groupe restreint et le donner à voir aux autres. Il lui tient notamment à coeur, à l’instar de ce travail, de se focaliser sur des sujets qui permettent de transmettre un message positif. « IN(DI)VISIBLES » est le premier projet issu de cette nouvelle envie. Une série sur le tatouage facial comme moyen d’expression personnelle a également été réalisée à Berlin, et de nouveaux voyages vers l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Orléans sont en préparation, dans l’idée de continuer à travailler sur les questions de mixité sociale et de vivre-ensemble.

Tirage Expo PICTO
Type de fabrication : tirage argentique, collage alu

Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.

Du 23 mai au 17 juin 2017
Lieu : 6 rue Drouot
75009 Paris

En savoir plus : www.florentquint.com

Découvrir d’autres expos photo produites par Picto :
Amandine Casadamont et Claire Olivès exposent « Retour possible »
Picto New York est partenaire de « Magnum: 70 at 70 »