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© Sylvie Bonnot

Sylvie Bonnot présente “Contre-Courants” au Musée des Ursulines

Du 19 novembre au 12 mars 2017

© Sylvie Bonnot
© Sylvie Bonnot

Le projet à l’origine de l’exposition

Partie de Moscou à bord du Transsibérien dans la lenteur, la photographe Sylvie Bonnot rejoint Tokyo où elle fige le rythme effréné des habitants de la mégalopole, en révélant les trajectoires et les lignes de leurs parcours dans l’anonymat des masses floues… Entre étonnement et crainte, le mouvement des foules au sein de la méga- lopole tokyoïte suscite bien des fantasmes. En produisant le projet de Sylvie Bonnot, le Forum Vies Mobiles a essayé de comprendre de quoi il retourne vraiment.

Un livret distribué à tous

Pour accompagner tous les visiteurs dans l’exposition, Le Forum Vies Mobiles a demandé à six chercheurs de décoder ces images à partir de leurs spécialités académiques (sociologie, géographie, économie…). Il en un fait un petit livret qui sera offert à l’entrée de l’exposition. Il contient des images de Sylvie Bonnot et les textes des auteurs suivants :

Naoko Abe (Sociologue), Natacha Aveline-Dubach (Géographe), Anne Jarrigeon (Anthropologue, photographe-vidéaste) Vincent Kaufmann (Sociologue), Jean-François Sabouret (Sociologue), Lucas Tiphine (Doctorant en Architecture et Sciences de la ville).

« Contre-Courants est un projet en deux étapes, qui s’inscrit dans la durée du voyage en transsibérien de Moscou à Vladivostok, et qui se clôt par un séjour de près d’un mois dans la capitale du Japon, reliée en avion depuis Vladivostok. Les photographies du territoire traversé impriment à l’ensemble la marque double de l’immensité et de la lenteur : cet écrasement du mouvement. Ce dernier tend en effet à disparaître avec l’étalement du trajet – comme « un arrêt du temps », mais un arrêt provisoire. Au retour, nous découvrons les carnets de voyage : des carnets de dessins, exécutés durant les étapes et après l’arrivée à Tokyo, car dessiner dans le train se révèle vite impossible à qui s’y essaye (sauf à accepter que la ligne tremble, ce à quoi Sylvie Bonnot se refuse). Son travail est toujours issu d’une suite de décisions, longuement pesées et mûries. Le déplacement en deux temps et deux durées spécifiques (Russie/Japon) s’est construit et développé pas à pas, avec ceux qui sont devenus à un moment ou à un autre ses compagnons de route – les Russes disent « spoutnik », mot rendu célèbre par l’aventure spatiale. Sylvie Bonnot explique ainsi que le Japon était le but initial – un pays où elle s’est rendue plusieurs fois mais où elle n’avait jamais séjourné aussi longtemps, et presque jamais dans une seule ville. Le transsibérien est apparu après, alors qu’il se situe finalement au début du projet effectif… Pour elle, il s’agissait de « ralentir le voyage », de retarder le début des prises de vue à Tokyo. C’est pourtant là, au Japon, que le travail photographique a pu se développer dans la durée et dans un déplacement non contraint, non confiné : en arpentant les rues, les stations et des carrefours plus ou moins balisés. »
François Michaud

« L’œuvre de Sylvie Bonnot atteste d’un engagement de l’artiste envers un territoire constamment renouvelé. Par le voyage, la traversée, l’errance, elle recherche un rapport à la fois physique et poétique avec le paysage. En ce sens, elle est ce que Victor Segalen nomme une exote : « Celui-là qui, voyageur-né, dans les mondes aux diversités merveilleuses, sent toute la saveur du divers ». Les images, leurs épaisseurs, leurs peaux, leurs plis et leurs anfractuosités nous font ressentir les espaces traversés. L’ensemble du processus photographique lui permet de restituer ce dialogue entre l’œil, le corps et la matière. Elle capte ainsi les lumières, les mouvements, la substance et la présence du paysage. » Julie Crenn

Sylvie Bonnot

Sylvie Bonnot, artiste plasticienne née en 1982, a étudié aux Beaux-Arts de Dijon et à la Curtin University (Perth, Australie). Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles en France et à l’étranger. Ses recherches artistiques reposent notamment sur le cheminement des lignes et l’étendue du paysage – souvent extrême. Elle utilise la photographie, le dessin et des procédés d’altérations photographiques.

Picto est partenaire de l’exposition « Contre-Courants », co-produite entre le forum Vies Mobiles (SNCF) et le musée de Macon.

Tirage Expo PICTO
Type de fabrication :
Tirages argentique Lambda couleur sur papier RC satiné, collage sur alu et encadrement
Tirages argentique Lambda N&B sur papier RC satiné, collage sur alu et encadrement

Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.

Du 19 novembre au 12 mars 2017
Lieu : Musée des Ursulines
5 Rue des Ursulines
71000 Mâcon

En savoir plus :
www.sylviebonnot.com
www.forumviesmobiles.org

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