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All In: Mohamed Bourouissa à la Galerie Kamel Mennour

Du 2 février au 16 mars  2013

Mohamed BourouissaPour sa seconde exposition personnelle à la galerie Kamel Mennour, Mohamed Bourouissa aborde le thème de l’argent. Intitulée « All-in », elle reprend le titre d’une vidéo réalisée à l’occasion de Nuit Blanche pour la Monnaie de Paris, filmée dans les salons du Quai Conti et à l’usine de Pessac où sont frappées les pièces de l’euro.
Construite comme un clip, cette oeuvre est cadencée par la chanson « Foetus » de Booba, l’un des tenants du rap français. Elle est aussi rythmée par les différentes étapes de la fabrication d’une pièce à l’effigie du rappeur, et s’achève par le déversement de cette pièce sur les vestiges d’une fête. Cette vidéo, alliance ponctuelle entre l’institution et l’une des figures de la contre culture urbaine, indexe, selon les termes de Mohamed Bourouissa, un « anarchisme libéral » où la réussite individuelle passe par l’argent comme paradigme de nos sociétés occidentales.
Les images de l’usine de Pessac introduisent dans le travail de Mohamed Bourouissa, certes de manière indicielle, la représentation du pouvoir. Elles constituent le point nodal d’une mise en tension satellitaire de relations à l’argent sur lesquelles se construit l’exposition. Le mobile « Un poids deux mesures », oeuvre issue d’une collaboration avec l’artiste David Hominal, est à ce titre exemplaire. Deux images accrochées l’une et l’autre aux extrémités d’un bras tournoyant dans les airs s’opposent. À la froideur de la photographie d’une machine à frapper la monnaie répond, sous forme de calembour visuel, la peinture d’une patate exécutée dans une gamme de brun par de larges touches délibérément grossières. L’altération de l’expression populaire « deux poids, deux mesures » dans le titre de l’oeuvre est signifiante. Elle pointe la relativité de la valeur de l’argent. Dans la salle adjacente, les deux photographies présentées, « Le Stock #1 » et « Agnès », rejouent la violence de cette dualité. La vue panoramique et monumentale du stock de monnaie de l’usine de Pessac, d’où toute présence humaine est bannie, est confrontée au portrait d’une jeune femme chichement vêtue comptant ses sous dans un intérieur suranné.
Mohamed Bourouissa n’a pas la prétention de dresser le réseau exhaustif et complexe des relations qui nous lient à l’argent. Il cherche avant tout à pointer son attractivité et son pouvoir comme moteur et modèle d’intégration, de réussite mais aussi, dans une dimension dichotomique, la force et la violence de sa capacité à exclure.

Né en 1978, Mohamed Bourouissa vit à Paris.
Son travail a été présenté au sein de nombreuses expositions personnelles et collectives en France comme à l’étranger entre autre: au Centre Pompidou (Festival Hors Pistes 2013), au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, au Palais de Tokyo, à la Galerie Édouard Manet à Gennevilliers, au Palazzo Grassi – François Pinault Foundation à Venise, au MAXXI à Rome, au New Museum of contemporary art à New York, au Philadelphia Museum of Art, au SCAD d’Atlanta, au Finnish Museum of Photography d’Helsinki, au Muzeum Sztuki à Lodz, au Foto Museum à Rotterdam, à la Nikolaj Kunsthal de Copenhague, au KW Institute for Contemporary Art de Berlin ainsi que dans le cadre de la Biennale de Berlin et de la dernière Biennale internationnale d’art contemporain de Venise.
Mohamed Bourouissa expose actuellement au sein de l’exposition “Ici ailleurs” (Friche de la Belle de mai, Marseille) à l’occasion de Marseille 2013.

 

Tirage en ligne PICTO
Type de fabrication : une impression en dos bleu à partir de la plateforme Picto Online.

Du 2 février au 16 mars  2013
Lieu : Galerie Kamel Mennour
47 rue saint André des Arts
75006 Paris

Plus d’infos sur la réalisation d’une exposition : pictoculture@picto.fr