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Inimaginable : une image, une semaine par mois

En juin dernier, nous vous présentions Inimaginable, une association qui propose de développer et financer les projets des photoreporters qui traitent de l’actualité des Droits de l’Homme et des Discriminations. Chaque mois l’image d’un photographe est choisie par un comité de sélection, composé de personnalités invités par l’association, pour organiser une campagne d’affichage en plein cœur de Paris.
Après Samuel Bollendorff en mai, Rémi Ochlik en juin, ce mois-ci c’est une photographie de Guillaume Herbaut qui sera affiché à Paris du  17 au 23 Septembre prochain.

Le laboratoire Picto est partenaire de l’Association.

inimaginable Une image, une semaine, par mois
Les nouveaux esclaves. France. Guillaume Herbaut. 2008

Aujourd’hui, encore, subsiste sur le territoire français des situations d’asservissement de femmes et d’hommes alors que la France a aboli l’esclavage en 1848. Or, au système étatique et nationalisé de la traite et de l’esclavage, a succédé un recrutement d’ordre privé qu’il est difficile d’appréhender tant ce phénomène reste caché.??Aujourd’hui, ce sont des milliers de personnes qui sont recrutées en France à des seules fins d’exploitation que ce soit dans le bâtiment, le secteur agricole ou le secteur domestique.??Invisibles, elles restent parfois plusieurs années sans être rémunérées, ne bénéficiant d’aucun jour de repos ni de vacances. Elles demeurent discriminées au sein du foyer de l’employeur sans accès aux soins de santé primaire, sans hygiène et avec un accès à la nourriture restreint. Faisant régulièrement l’objet de violences psychologiques et physiques, elles sont  soumises au libre arbitre de leurs employeurs. Parfois, ce sont des véritables actes de barbarie et de torture auxquelles elles sont confrontées.??Cette photo représente une personne ayant été asservie plusieurs années. La forêt est représentée comme une jungle urbaine où ces personnes, à la fois invisibles et visibles, tentent de retrouver leur dignité.??Visibles aux yeux des voisins, parfois des autorités françaises, il reste difficile de faire valoir leurs droits à faire réparer leurs préjudices et à faire condamner leurs employeurs. Ce n’est que grâce à l’action d’associations et du Comité Contre l’Esclavage Moderne en particulier qu’elles peuvent enfin être réellement visibles.? Lilian Thuram

 

Pour en savoir plus : www.inimaginable.org